Des peintures d’anges béats avec de grandes ailes, une authentique crèche en lego ou encore une statue très colorée d’un Jésus en céramique à la barbe impeccable. Le Temple du Bas à Neuchâtel n'hésite pas à provoquer les réformés avec une expo qui véhicule une imagerie éloignée de leurs références calvinistes.

« Art religieux ou Kitsch: That’s the question » est une exposition qui interpelle le spectateur sur sa perception du kitsch», explique Elisabeth Reicher-Amsler, diacre et animatrice du domaine Eglise et société. Cette collection fait partie de la recherche sur le kitsch effectuée par la pasteure de Berne, Brigritte Affolter.

Mais d’autres objets y ont été ajoutés. « J’ai trouvé par exemple dans mon grenier deux planches de récit biblique avec des peintures instructives voire moralisatrices dans un style édulcoré », sourit Elisabeth Reicher-Amsler.

Après un sujet plus léger, un sujet plus politique. Au mois de novembre, l’exposition « Voile et dévoilement » présentera un historique du voile, au Péristyle de l’Hôtel de ville de Neuchâtel. Le voile comme signe religieux sur la place publique est un enjeu pour la laïcité. Des textes, des images et des films sont au programme. Et début novembre, le philosophe Wolfang Wackernagel donnera une conférence sur « Voile profane versus voile païen ? »

A découvrir aussi, Heiner Schubert, théologien et caricaturiste biblique qui présidera une Thomasmesse, le 23 septembre. D’origine finlandaise, la Thomasmesse est une célébration alternative pour ceux qui doutent ou qui sont en recherche spirituelle. Lors de cette rencontre, Heiner Schubert racontera des passages de la Bible et dessinera en même temps sur un rétroprojecteur. « Les dessins se construisent au fur et à mesure que l’histoire avance, il dessine même les émotions des protagonistes, avec beaucoup de respect », explique Elisabeth Reicher-Amsler.

A Berne, les Eglises de Berne-Jura-Soleure présentent « Bernspektiven », une exposition itinérantes de photos de la capitale. La particularité est qu’elle a été réalisée par des chômeurs de longue durée, âgés de plus de 50 ans. Ce projet, financé par les Eglises Refbejuso, leur a permis de s’investir dans une activité professionnelle et d’exprimer leur propre perception de la ville. Les photographies sont exposées dans différents lieux de Berne jusqu’à fin décembre.

Dans son côté, l’Association Présences à l’église du Pasquart à Bienne a vu son animateur, Reto Gmünder, prendre une nouvelle orientation professionnelle. Pour des raisons financières, il ne sera pas remplacé. Néanmoins, le pasteur Marco Pedroli et Christophe Dubois, qui s’occupe de l’animation de jeunesse, consacreront une partie de leur temps à l’Association. Pour ces raisons, la programmation 2012-2013 n’est pas encore fixée.