« A travers l'histoire de deux femmes estoniennes à Paris, le réalisateur montre les difficultés de vie et de communication entre des personnes de même culture à différents âges de la vie », notent les organisations Signis (catholique) et Interfilm (protestante) dans un communiqué. Elégance esthétique et qualité de l'interprétation complètent le tableau d'Une Estonienne à Paris (France/Estonie/Belgique), selon le Jury oecuménique.

Jeanne Moreau y campe une Parisienne d'adoption, vieillissante. Avec sa domestique estonienne, elles vont redonner sens à leur vie. « Le film explore de manière émouvante les thèmes de la perte, du vieillissement, de l’amour, mais aussi de la tristesse, du don et de la rencontre de l’autre », peut-on encore lire dans le communiqué. Le jury a accordé une Mention au film autrichien Der Glanz des Tages (La lumière du jour) de Tizza Covi et Rainer Frimmel. « Le film montre comment une personne peut transformer la vie de son prochain en étant là pour lui en dépit des risques. »

Le Jury oecuménique fêtait sa 40e année d'affilée à Locarno. Pour l'occasion, il a invité le réalisateur polonais Krzyzstof Zanussi. Son film Iluminacja, premier film primé, en 1973, a été projeté durant le festival. Le réalisateur a aussi animé une Masterclass dans la cadre de la « Locarno Summer Academy ». Il a également participé à un office oecuménique ainsi qu'à une table ronde sur la Piazza Grande.

Les Eglises réformées et catholique mettent à disposition du Jury œcuménique de Locarno la somme de 20 000 francs, peut-on lire sur le site jury. Elle est accordée au distributeur suisse qui accepte d’acquérir les droits du film primé et de l’amener, dans une version linguistique adaptée à la Suisse, dans les salles. C’était par exemple le cas avec le lauréat de l’année dernière, Vol spécial, de Fernand Melgar. Les Eglises profitent également de cette occasion pour montrer le film en question dans leurs propres lieux de projection. (S. R./sur une base de ref.ch)