La deuxième vie d’une ancienne chapelle

Roger Durand se réjouit que l’ancienne chapelle soit à nouveau «un lieu de rencontre et de partage de chaleur humaine». / © Alain Grosclaude
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Roger Durand se réjouit que l’ancienne chapelle soit à nouveau «un lieu de rencontre et de partage de chaleur humaine».
© Alain Grosclaude

La deuxième vie d’une ancienne chapelle

Transformation
L’ancienne chapelle protestante du Grand-Lancy a retrouvé un rôle d’accueil: des sans-abri sont invités à s’y restaurer deux soirs par semaine et une communauté camerounaise s’y réunit chaque dimanche.

En mains privées depuis plus de dix ans, après son rachat par Roger Durand en 2012, l’ancienne chapelle protestante du Grand-Lancy a été magnifiquement restaurée ces dernières années. Elle abrite désormais le Centre Henry Dunant pour la recherche historique sur le mouvement humanitaire. Elle a également retrouvé un rôle plus social, qui fait écho à ses anciennes fonctions.

Pour le second hiver consécutif, le comité de la Société Henry Dunant a accepté d’ouvrir les portes de l’ancienne chapelle tous les jeudis et les vendredis soir, du 1er décembre au 31 mars, pour l’action «Un repas pour réchauffer les cœurs!». Mettre ce lieu à disposition pour en faire une parenthèse solidaire pour les personnes sans abri était une évidence. «Nous sommes très heureux que la chapelle puisse continuer à avoir une fonction de rencontre, d’ouverture, d’accueil et de partage de chaleur humaine», explique Roger Durand.

C’est l’association La Virgule, domiciliée juste à côté du bâtiment, qui organise les repas. Des bénévoles proposent soupes, couscous, pizzas et autres raclettes selon les soirs, ainsi que des accompagnements pour que chacune et chacun puisse repartir avec quelques victuailles. Entre 8 et 25 personnes, très majoritairement des hommes, viennent chaque semaine. Certains ne restent que le temps de manger alors que d’autres s’attardent pour bavarder et partager un moment de convivialité.

Le fait de se restaurer dans une ancienne chapelle – les deux versets d’origine ont été réinscrits sur les flancs intérieurs à l’issue de la rénovation – les interpelle. «C’est la première chose qu’ils remarquent. Ils sont manifestement tous touchés par le cadre. L’évocation est immédiate: c’est une église, un lieu qui prône l’accueil. Cette image reste ancrée dans la population. D’ailleurs, une ou deux personnes dorment régulièrement sous le porche», précise Roger Durand.