AGORA: une autre présence des Eglises

L’équipe responsable est composée (de gauche à droite) d’Alexandre Winter, de Véronique Egger, Luis Velasquez, Virginie Hours, Anne-Madeleine Reinmann et Anne de Vargas. / © Alain Grosclaude
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L’équipe responsable est composée (de gauche à droite) d’Alexandre Winter, de Véronique Egger, Luis Velasquez, Virginie Hours, Anne-Madeleine Reinmann et Anne de Vargas.
© Alain Grosclaude

AGORA: une autre présence des Eglises

AGORA
Pour ses 30 ans, l’Aumônerie genevoise œcuménique auprès des requérants d’asile et des réfugiés (AGORA) publie une brochure rédigée à plusieurs mains afin de mieux se faire connaître.

Comment présenter l’AGORA?

Nous sommes la présence des Eglises auprès des réfugié·es et des requérant·es d’asile. Nous pensons que la place des Eglises est aussi là. L’AGORA est un lieu œcuménique d’accueil et d’écoute, où tout le monde est le et la bienvenu·e. Cet œcuménisme, voulu dès la fondation de l’association, est un enrichissement. Cela fonctionne très bien. Nous sommes la preuve que protestants et catholiques peuvent travailler ensemble ! Notre fonde- ment et notre source commune sont le fait d’être chrétiens. La dimension spirituelle que nous partageons fait le lien entre nous.

Comment la situation a-t-elle évolué en trente ans?

Elle change à la fois tout le temps et jamais... L’accueil évolue sans cesse, mais sans pour autant changer fondamentalement: il est le même, en fait, c’est l’origine des populations qui est différente. Nous tenons une permanence à Vernier, où nous proposons principalement des cours de français et d’informatique. Nous assurons également une présence régulière à l’aéroport et dans les lieux de détention administrative. L’équipe d’aumôniers, forte de six personnes, peut compter sur une trentaine de fidèles bénévoles, même si quelques-uns parmi les plus âgés ont choisi d’arrêter durant le Covid, ainsi que des civilistes et des stagiaires en maturité professionnelle ou en formation pour une Haute école sociale (HETS).

Avez-vous dû adapter votre accueil à la suite de la guerre en Ukraine?

Non. Nous accueillons les Ukrainien·nes comme les autres réfugié·es. Certain·es vivent au Centre d’hébergement collectif des Tattes et suivent nos cours de français. Ils et elles y sont les bienvenu·es. Beaucoup de choses sont mises en place pour elles et eux par le canton, et leur permis S leur offre de nombreuses possibilités que les autres réfugié·es n’ont pas. Nous voulons prioritairement rester à côté de celles et de ceux qui vivent à Genève depuis longtemps ainsi que de celles et ceux qui sont débouté·es de l’asile.

Vos locaux, situés au sein même du Centre d’hébergement collectif, sont exigus pour un tel accueil, non?

C’est une réelle plus-value d’être dans ce lieu, physiquement proche des personnes réfugiées. Ils et elles peuvent y être bien accueilli·es. Le relationnel est valorisé et des liens se créent. La qualité de cet accueil fait que les habitué·es savent qu’ils et elles peuvent revenir, même quelques années plus tard, si elles ou ils ont besoin d’un coup de pouce. La taille des salles impose des cours en petit comité: l’ambiance est donc familiale et propice aux échanges. Mais c’est vrai que nous demandons depuis longtemps des locaux plus grands pour pouvoir proposer de nouvelles activités...

«Des liens multipliés»

Des liens multipliés

Pour marquer ses 30 ans, l’AGORA a produit une brochure de présentation intitulée Des liens multipliés.

L’objectif est d’offrir une image vivante de l’aumônerie par le biais de photographies et de textes. Cette «carte de visite» relate, notamment, l’histoire de l’AGORA et son évolution.

Elle est disponible gratuitement dans les locaux de l’aumônerie (chemin de Poussy 1 à Vernier) ou sur demande par mail (contact@agora-asile.ch) ou par téléphone (022 930 00 89).

https://agora-asile.ch/