Personne ne choisit la case prison. Personne ne se dit un jour: «Je vais faire tel ou tel délit pour aller expérimenter ce qu’est la prison.» La détention est toujours un «accident de parcours», un arrêt, souvent brutal, d’une existence qui a dérapé. L’enfermement devient alors l’occasion de se poser des questions, de se retourner pour comprendre ce qui a provoqué ce cataclysme, mais aussi de revenir sur ses valeurs, celles qui donnent ou auraient dû donner du sens à une vie normalement heureuse. Dans ce temps de remise en question douloureux, les aumôniers sont là pour accompagner et écouter.

La spiritualité peut avoir à faire avec la religion évidemment, mais pas que. Prise plus globalement, elle comprend une quête de sens et d’espérance. Elle est en quelque sorte le carburant de la vie: ce qui permet à l’être l’humain de continuer à se lever jour après jour et d’y croire encore. Et nous en prenons conscience en particulier dans les moments où justement nous n’arrivons plus à avancer.

Lorsqu’une personne trébuche et tombe, il lui faut parfois du temps pour se remettre debout et continuer sa route. Le rôle de l’aumônier ne consiste pas à reprocher d’être au mauvais endroit, de ne pas avoir vu le caillou ou de ne pas porter les chaussures adéquates (le système judiciaire se chargera de tout cela), ni même de la tirer pour qu’elle se relève au plus vite. Le cœur de son travail est de s’asseoir à côté d’elle jusqu’à ce qu’elle trouve en elle cette force qui lui permettra de se relever. Ce temps passé à terre est riche de larmes, de rires et de… bénédictions!

Le service d’aumônerie de la prison de la Croisée à Orbe recherche des visiteur. euse.s bénévoles pour rencontrer des détenus qui ne reçoivent aucune visite. Si vous aussi vous vous sentez appelé à rencontrer le Christ derrière les barreaux, annoncez-vous auprès de votre ministre de paroisse ou directement auprès de l’aumônière (021 331 58 19). Formation et supervision assurées par l’aumônerie.