De la parole aux actes

De la parole aux actes / ©iStock
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De la parole aux actes
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De la parole aux actes

La rédaction
26 août 2024
Edito
En juin dernier, le Synode de l’Eglise évangélique réformée de Suisse a refusé de financer une grande enquête en population générale sur les abus en Eglise tout en se disant favorable à ce que ce travail soit effectué, par exemple par une autorité civile. 

En juin dernier, le Synode de l’Eglise évangélique réformée de Suisse a refusé de financer une grande enquête en population générale sur les abus en Eglise tout en se disant favorable à ce que ce travail soit effectué, par exemple par une autorité civile. Un concept de protection a par contre été adopté.

Perçue assez largement comme un mauvais signal, cette décision ne doit pas occulter l’essentiel: 2024 marque un tournant concernant les abus côté protestant. Le sujet est sur la table. Les dirigeant·es ont pris conscience des enjeux – la volte-face de Rita Famos en est l’illustration.

Après les discours reste la tâche principale: agir. Comment? Quantité d’initiatives existent: chartes, lignes téléphoniques, formations… Mais les Eglises ne sous-estiment-elles pas l’ampleur du problème? Que vaut une semaine de formation lorsque c’est une culture qu’il faut changer?

Transformer cette culture c’est, entre autres, interroger les systèmes de pouvoir, de domination, les hiérarchies, y compris symboliques. Or les initiatives ecclésiales en matière d’égalité, d’inclusivité n’ont pas été particulièrement soutenues – on se souvient de la polémique concernant la féminisation du nom de Dieu. Les Eglises, aujourd’hui en prise avec des changements de culture institutionnelle, pourraient en profiter pour intégrer le sujet de l’égalité dans ces chantiers. Et être moins timides sur le sujet.