Le Synode préfère les «entités ecclésiales» aux «ecclésioles»
Le travail pour repenser la structure institutionnelle de l’Eglise se poursuit. Au printemps dernier, le Synode – organe délibérant de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) – a validé les «Pierres angulaires». Ces principes généraux de la nouvelle structure ont été imaginés par un groupe de travail mixte composé de membres du Synode et de l’exécutif, le Conseil synodal (lire nos éditions d’avril et de juin 2024).
Points forts de cette évolution du fonctionnement de l’Eglise vaudoise: la disparition des 11 Régions et la réorganisation des paroisses en «communautés paroissiales», au nombre de 25 à 30, à la place des 89 paroisses actuelles. Selon ce projet, différents groupes «de nature célébrante, immersive ou contextuelle», appelés «ecclésioles» (groupes de jeunes, de prière, de couture ou de visiteurs et visiteuses dans un EMS, par exemple), devaient être rattachés aux communautés paroissiales.
Au moment de traduire les impulsions de base en mots dans le Règlement général d’organisation (RGO), plusieurs débats ont eu lieu quant au vocabulaire qui sera utilisé pour nommer ces différentes structures. Si «communauté paroissiale» n’est pas contesté, c’est tout de même le terme de «paroisse» qui figurera dans le RGO par conformité avec la Loi cantonale sur l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (LEERV).
En revanche, «il paraît évident que le terme ‹ecclésiole› est débattu et clivant», a rappelé la ministre Sophie Maillefer. Elle a donc proposé de lui préférer le terme d’«entité». En précisant: «Je propose d’y ajouter ‹ecclésiale› pour éviter que ce mot ne fasse penser à un monstre vert.» Une proposition qui a séduit la majorité des élues et des élus. Une quinzaine des 31 articles du RGO ont été modifés en deux lectures. Il ne sera pas nécessaire de procéder à une troisième lecture. Après validation par les services juridiques de l’Etat, les membres du Synode pourront s’atteler à la révision du Règlement ecclésiastique en conformité avec le nouveau RGO.
Budget déficitaire
«Nous devons réduire notre voilure si nous avons moins de paroissiens pour souffler dans les voiles », a prévenu le conseiller synodal Michel Blanc en introduction du débat sur le budget. Le Synode a adopté un budget défcitaire de 867'000 francs pour un total des charges de 39,5 millions de francs. Plusieurs incertitudes ont marqué le débat sur ce budget et le communiqué final de l’Eglise précise qu’il a été adopté «en conscience que tout ne se réalisera pas». Regrettant le manque d’efforts de l’administration cantonale, un délégué taquin a invité cette dernière à organiser, comme en régions, des ventes de pâtisseries.
Le Synode a également procédé à plusieurs élections et débattu d’une motion à propos de Réformés.