On n'est jamais riche tout seul

Camille Andres / ©Max Idje
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Camille Andres
©Max Idje

On n'est jamais riche tout seul

Édito
Noël, temps de la redistribution, du partage. Et occasion de se pencher sur l’abondance, ou plutôt ses représentations.

Car si la richesse dans ses formes extrêmes est une réalité pour un petit nombre, elle reste un fantasme pour beaucoup, largement entretenu par certains acteurs de notre société de consommation. Et ce malgré les inégalités qu’elle crée. En miroir, il y a la pauvreté, et toutes ses formes.

Tout le paradoxe de la richesse est qu’elle nécessite une mesure pour exister. On n’est jamais riche tout seul. Qu’est-ce que la démesure? Que veut dire, au juste, «être riche» aujourd’hui? Si la richesse est souvent perçue comme un frein à la spiritualité, notamment chrétienne, l’histoire, l’anthropologie, la théologie, le marketing, la psychologie, les sciences économiques montrent ses paradoxes, au-delà des clichés, le sujet concerne chacun•e de nous, à toutes les étapes de notre vie.

Est-on riche à 20 ans comme on l’est à 60 ans? Et si la vraie richesse se mesurait non pas «à ce que l’on a, mais à ce que l’on donne», comme le dit le proverbe? Pas uniquement au moment des fêtes, mais tout au long de l’existence. Ce serait alors une richesse prodigieuse… intarissable, comme le cadeau fait par Dieu à l’humanité à Noël.