Tisser des liens
Le mot «solidarité» dérivé du latin «solidus» exprime l’essence même de l’entraide. Pour que nos actions soient solides, il est nécessaire de tisser des liens. La crise ukrainienne le révèle une fois de plus. En quelques semaines, il a fallu organiser l’accueil de milliers de personnes. Il a donc été nécessaire de répondre à de nombreux besoins. Le premier d’entre eux a été la recherche de logements, relayée par différents canaux d’information mais aussi par les premières familles qui ont pu mettre à disposition des chambres. Tout un réseau a ainsi vu le jour.
Des liens, tissés avec les personnes venues d’Ukraine, ont permis de mieux prendre conscience de ce qui leur est nécessaire. Il y a évidemment la nécessité d’apprendre le français, besoin auquel répondent les organismes d’accueil mais aussi différentes actions communales, associatives, paroissiales. Au niveau du matériel, des locaux servent à entreposer vêtements, jouets, chaussures et autres choses utiles mises gratuitement à disposition. Les brocantes de la région continuent de proposer leur service. Des actions ont également eu lieu pour collecter divers équipements qui sont ensuite partis par camion en direction de l’Est.
Une dynamique s’est aussi mise en route pour offrir un soutien juridique, psychologique et spirituel aux personnes migrantes et accueillantes. La nécessité de tisser des liens avec ces différentes familles d’accueil s’est très vite révélée. Il est essentiel d’être à l’écoute de leurs besoins. Des réseaux de bénévoles se sont constitués. Des personnes ont aussi pris contact avec notre Service régional Présence et solidarité. Nous avons recensé les différentes compétences qu’elles sont prêtes à offrir bénévolement. Cela nous permet, là encore, de mettre en lien ces personnes avec les structures qui ont besoin d’aide. Parmi les liens à tisser, il en est un qui s’avère aussi et toujours essentiel. C’est celui que nous entretenons avec Dieu par la prière.
Une fois de plus, l’engagement œcuménique et le travail de réseau avec les paroisses, les différentes Eglises, les œuvres d’entraide s’avèrent extrêmement importants. Nous collaborons également avec le nouveau responsable cantonal que l’EERV a nommé pour cette solidarité. A ces différentes actions s’ajoutent aussi celles qui existaient déjà pour l’accueil des familles migrantes de tous pays, notamment celle des parrainages ou de distribution de nourriture.
La permanence sociale de notre service Présence et solidarité continue aussi d’offrir écoute, accompagnement, dons d’urgence à toute personne qui doit faire face à une perte d’emploi, de logis, et d’autres difficultés liées à la précarité mais aussi à la pandémie, aux conflits, à la marginalisation, à la solitude. Des gens de toute la région nous offrent dons, bons Cumulus, objets de première nécessité, pour soutenir ces personnes qu’il est im- portant de ne pas oublier.
Les différents liens, cités et non exhaustifs, évoluent aussi et nous proposons de garder le numéro 079 192 46 42 pour permettre à chacun·e de communiquer de nouvelles demandes ou informations.
Pour le conseil Présence et solidarité Région Morges-Aubonne:
Anita Baumann, diacre ; Laurence Kummer et Marinette Patthey