L’Espace Madeleine collabore avec plusieurs paroisses et des communautés diverses afin de présenter un programme quotidien spirituel et culturel varié, à destination de toutes et de tous. Il accueille également un café-bar. C’est dans ce lieu de prière, de repos et de rencontre, géré par des bénévoles, que l’antenne genevoise d’Eglises+Tourisme Suisse a installé un point d’information.

Fondée en février 2020 hors institutions ecclésiales et touristiques, l’Association Eglises+Tourisme Suisse n’a démarré ses activités que récemment en raison de la Covid. Son antenne genevoise, créée en octobre dernier, se veut une plateforme mettant en valeur le patrimoine chrétien historique, culturel et artistique du canton. «Cela fait plusieurs années que je trouvais que les Eglises de Genève étaient trop éloignées de cette facette et que l’on en perdait peu à peu la connaissance», explique sa responsable, Joëlle Walther.

Pour lancer ce projet ambitieux, Joëlle Walther a eu l’idée de proposer des balades animées sur le «Chemin de joie», un itinéraire qui accompagne le temps pascal au rythme des apparitions du Ressuscité avec des étapes dans tout le canton de Genève, chacune illustrée par une mosaïque posée par l'Eglise catholique romaine. Les deux prochaines auront lieu les 14 mai et 25 juin (lire encadré). En parallèle, elle travaille à tisser des liens entre les milieux touristiques et les Eglises chrétiennes afin de permettre le développement d’une offre spirituelle, historique et culturelle dans la Cité du bout du lac et ses alentours.

Chrétien engagé, chirurgien de guerre et cofondateur de la Croix-Rouge internationale, Louis Appia sera à l’honneur dès le 17 mai à l’Espace Madeleine avec une exposition formée de vingt kakemonos. Ce fils et frère de pasteur, dont la famille était issue de la communauté vaudoise du Piémont, s’était spécialisé dans la médecine militaire et l’amélioration de l’aide aux victimes de guerre. Il avait notamment développé un appareil visant à l’immobilisation d’un bras ou d’une jambe cassée pendant le transport d’un blessé.

L’activité de Louis Appia sur la ligne de front a largement contribué à en faire l’un des cinq membres fondateurs du «Comité international de secours aux militaires blessés», qui deviendra le CICR. Il a été son premier délégué, en 1864 durant la guerre des Duchés, au Danemark. Muni de son brassard, il a tenu le rôle d’observateur neutre sur le champ de bataille, chargé de surveiller les combats et les opérations de secours. Une soirée de conférences et une balade historique compléteront cette exposition (lire encadré).