«Un réel besoin de parler du climat»
En septembre dernier, le pasteur Virgile Rochat, interpellé par les changements climatiques et par la disparition de la biodiversité, acceptait de contribuer à la sensibilisation des questions éco- logiques et leurs rapports à la spiritualité. Ainsi, le pasteur à la retraite a ainsi pris son bâton de pèlerin et s’en est allé à la rencontre des paroisses, des politiques et des nombreux actrices et acteurs engagés en faveur d’un avenir viable.
Quels ont été les événements marquants de votre ministère TES dans le Chablais vaudois?
En premier lieu, je tiens à souligner que j’ai été très bien accueilli par les paroisses. C’est dans ce cadre que s’est créé un petit groupe de réflexion-soutien qui a accompagné le mouvement.
Le premier contact marquant a été celui du groupe des Jeunes Réformés du Chablais. Nous avons passé une belle soirée sur la question du climat qui a débouché sur la création d’un calendrier de l’Avent sur internet avec un défi écologique par jour. La conférence avec Dominique Bourg, philosophe professeur honoraire à l’Université de Lausanne, a suscité aussi un grand enthousiasme parmi les personnes présentes.
Des propositions d’activités diverses émanant de plusieurs personnes ont émergé à l’instar de la projection du film «Legacy, notre héritage» avec le groupe «Cultivons notre citoyenneté» à Aigle. Et la journée «les abeilles à la montagne», organisée début juin par un apiculteur amateur éclairé de Chesières entre autres. Cette floraison d’initiatives m’a fait comprendre qu’il y avait un réel besoin de parler du climat.
Vous êtes également allé à la rencontre des politiques de la Région, n’est-ce pas?
En effet. Ces collaborations ont été fructueuses, notamment avec le parti des Verts. Nous avons d’ailleurs organisé ensemble la rencontre avec Jacques Dubochet, Prix Nobel de chimie. Je n’ai qu’un regret: je n’ai pas eu de contacts substantiels avec les autres partis politiques. Il aurait fallu avoir davantage de temps dans le moyen terme pour lier des relations de confiance dans le but de sensibiliser au-delà des cercles «acquis», ce qui est le vrai défi!
Autre fait marquant: la création de votre «plateforme numérique»...
Nous avons effectivement créé un mini-site internet qui nous a permis d’affiner nos questions et de choisir les bons termes pour parler de ce sujet délicat. Nous avons voulu donner la parole aux actrices et aux acteurs de la transition, ce qui est fort intéressant. Nous avons toutefois souhaité ouvrir aussi à toutes et tous la réflexion concernant l’avenir. Sans jugement. Le résultat est une mosaïque d’images et de textes sur la manière de nous interroger sur la question du futur.
J’invite les lectrices et les lecteurs à consulter le site https://7aujourdhuipourdemain.ch/ afin de découvrir les réponses explicites de ces personnes quant à leur vision du futur.
Comment voyez-vous l’avenir du Pôle TES du Chablais vaudois?
L’année de mon mandat s’est déroulée à une vitesse folle et c’était fort intéressant. Mais, pour faire bouger les choses, il faut s’inscrire dans la durée. Si un petit pourcentage ministériel pouvait poursuivre le mandat TES et stimuler ainsi une équipe de bénévoles légèrement augmentée, ce serait formidable et bien utile, tant les questions (et les difficultés) vont en s’intensifiant.