Sketch’up fait rire avec la Bible
propos recueillis par Joël Burri
Gilles Galiano: Avec Katékadératé, nous revenons aux origines de Sketch’up, dans les années 1980. Après un voyage au Royaume-Uni où il avait rencontré de nombreux jeunes qui vivaient leur foi par l’art, Olivier Arnera souhaitait utiliser le théâtre pour partager l’évangile sans que cela soit triste et ennuyeux.
Au début, on ne faisait que transposer dans des situations modernes des textes de la Bible. Ensuite, nous nous sommes rendu compte que cela nous cataloguait «église» et nous fermait pas mal de portes. Petit à petit, nous nous sommes alors mis à parler de questions existentielles sans rapport direct avec la Bible, telles que la fin de vie, la violence ou le dialogue interreligieux. Mais nous abordons toujours ces thèmes avec une éthique chrétienne.
Cela signifie qu’il faut connaître les textes bibliques pour rire de vos sketches?
Non. Récemment à Paris, après une représentation, nous avons discuté avec deux personnes sans aucun lien avec l’Eglise qui étaient venues à l'invitation d'un ami. Elles avaient beaucoup aimé le spectacle et se demandaient pourquoi nous ne tournions pas dans les cafés-théâtres classiques.
Dans Katékadératé, par exemple, il y a une mère juive qui apprend de son fils qu’un certain Jésus a multiplié des pains. Je ne pense pas qu’il est nécessaire de reconnaître les textes bibliques auxquels nous faisons référence pour rire durant ce sketch.
A contrario n’avez-vous jamais eu de spectateurs choqués de l’usage que vous faites des textes bibliques?
Nous avons eu des remarques à nos débuts, il y a presque 30 ans. Certaines personnes nous rendaient attentifs au respect du texte. Mais Olivier Arnera, l’auteur de la plupart de nos sketches a une formation théologique. Il est très attaché à respecter le sens des écrits bibliques. S’il déplace les histoires de la Bible dans un environnement moderne, il est très respectueux de leur signification.
En fait, les spectateurs croyants ont plutôt tendance à nous remercier de leur apporter une bouffée d’air frais dans leur lecture des textes bibliques.
Vous dites avoir une éthique chrétienne. Comment est-ce que cela se traduit sur les planches?
D’abord, il y a le respect de la personne. Ensuite, nous n’avons pas de recette précise, mais j’ai un exemple: il y a quelques années, nous avions présenté dans un lycée «Divan Derrière», un spectacle qui traite de la psychanalyse. A la fin, une élève qui nous connaissait pour nous avoir vus dans un spectacle plus religieux nous a dit: «On sent Dieu dans ce spectacle», qui n’y fait pourtant pas référence. C’est probablement le signe que notre éthique est différente.
Tournée vaudoise- Dimanche 26 janvier 17h
Prilly
aula du Collège, ch. de l’Union 1 - Lundi 27 janvier 20h
Lausanne
Maison de Quartier sous gare, av. Edouard Dapples 50 - Mercredi 29 janvier 19h30
Yverdon
Temple, place Pestalozzi - Jeudi 30 janvier 20h
Savigny
Forum, place du Forum 1 - Vendredi 31 janvier 20h
Corseaux sur Vevey
salle de Chatonneyre, Rue du Village 8 - Samedi 1er février 20h
Tolochenaz
salle polyvalente, ch. des Plantées 1 - Dimanche 2 février 17h
Orbe
Casino, Rue des Terreaux 9
Bande annonce d'un autre spectacle de Sketch'Up: Airport ChapelCet article a été publié:
Sur le site web du quotidien 24 heures;
Le Journal de Morges en a fait une brève dans son édition du 31 janvier.