«Nous voulons parler de l'identité suisse fortement liée au protestantisme, mais pas seulement», a précisé Michelle Gaillard, directrice d'antenne à Fréquence Protestante. Depuis le 1er juin, les auditeurs peuvent écouter l'ambassadeur de Suisse à Paris Jean-Jacques de Dardel, le Bernois de langue française Pierre-Olivier Léchot de la Faculté de théologie protestante à Paris, le graphiste Roger Pfund ou l'urbaniste Ariane Widmer.

Pour comprendre cette Suisse au milieu de l'Europe, et qui n'en fait pas partie, Frequence protestante a encore convoqué le patron de Solar Impulse Bertrand Piccard, le sociologue Jean Ziegler, le journaliste Claude Mossé ou le président de l'association des banquiers suisses Patrick Odier. La liste est longue (à découvrir sur www.lemoissuisse.com).

Une série est consacrée au théologien bâlois Karl Barth tous les dimanches matin du mois de juin. Le pasteur Alain Joly parle lui de la cathédrale de Lausanne, de Romainmôtier et de la conférence oecuménique de Lausanne de 1927.

«Les Français choisissent comme premier pays d'émigration la Suisse, a poursuivi Michelle Gaillard. Et l'on ne sait rien... L'actualité met pourtant la Suisse au centre des préoccupations françaises avec la question de l'exode fiscal. Et prenez les cantons, si on m'avait demandé avant de préparer l'émission quand ils ont été créés, j'aurais dit à l'époque de la révolution française». «Je me suis aussi rendue compte que parmi les protestants français, beaucoup d'entre eux avaient une partie de leur famille, un oncle, une tante, une grand-mère qui se trouve en Suisse». (tb)

INFOS

Fréquence protestante a été créée dans les années 80 par trois pasteurs au moment du lancement des radios libres. Elle produit ses émissions avec près de 80 bénévoles, qui incarnent tous les courants du protestantisme.

«Nous sommes une radio généraliste: nous ne proposons pas seulement des émissions religieuses. Notre radio s'adresse à tout le monde, déjà parce que nous partageons l'antenne avec radio Notre Dame», a expliqué Michelle Gaillard.

La radio vit pour près de la moitié de son budget de dons des auditeurs, puis de subventions du Ministère de la culture et de l'Eglise réformée de la région parisienne.

L'antenne est aussi ouverte à des acteurs de la vie réformée. «Les associations ont du temps d'antenne pour venir présenter leurs activités». Des journaux viennent débattre de leur Une sur les ondes de cette radio comme Réforme le jeudi avant la sortie de leur édition papier le vendredi, Croire et vivre, journal d'origine baptiste ou Paroles protestantes, le journal des réformés. (tb)