Nicolas de Flue meurt une génération avant le début de la Réforme. Mais sa mémoire a tôt fait de devenir un objet de concurrence entre catholiques et protestants. Luther voit en lui un antipapiste, Zwingli apprécie son opposition au mercenariat et les piétistes allemands aiment sa relation directe avec Dieu. Les catholiques, eux, louent ses dévotions, soulignent sa participation à la messe et son recours au conseil d'ecclésiastiques. Ils en feront même un saint, le seul de Suisse, en 1947. Nicolas de Flue, pomme de discorde confessionnelle ?