Le port de symboles religieux interdit pour la fonction publique québécoise
Au Québec, les employés de l’État en position d’autorité ne pourront plus porter de croix, de foulards islamiques, de kippas ou de turbans sikhs. Le lendemain même de son élection, la Coalition avenir Québec, le nouveau parti au pouvoir dans la province, a, en effet, prononcé une loi contre les signes religieux ostentatoires. Interrogé par Hautes-fréquences, David Koussens, le directeur du Centre d’étude du religieux contemporain, à l’Université de Sherbrooke, rappelle que le débat du port de symboles divise le Québec depuis douze ans. Pour le chercheur, «il serait très très surprenant qu’une telle mesure d’interdiction des symboles religieux, même pour les fonctionnaires, donc même pour les personnes astreintes à un principe de neutralité de l’État, passe le barrage des tests de constitutionnalité et soit viable juridiquement.»