L’église vaudoise vole au secours de son Centre social protestant

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L’église vaudoise vole au secours de son Centre social protestant

10 juin 2013
L'Eglise vaudoise appelle ses paroisses à la solidarité pour sauver le Centre social protestant (CSP). Avec 300 000 francs inscrits en chiffres rouges, le CSP du canton de Vaud tangue.

«Cet appel à la solidarité est exceptionnel. C’est la première fois que nous formulons une telle requête aux présidents des conseils de paroisses», explique Jean-Michel Sordet, conseiller synodal de l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV). Adressé aux 88 paroisses du canton de Vaud, y compris aux paroisses de langue allemande, cet appel espère faire entrer 260'000 francs dans les caisses du CSP.

«Les réserves financières des paroisses sont très différentes, c’est pour cela que nous avons proposé un barème en fonction de la fortune de chacune», ajoute le pasteur. Par exemple, avec un capital de 50 000 francs, le Conseil synodal propose de verser 1000 francs de don. A ce jour, une dizaine de paroisses ont déjà apporté leur aide au CSP pour un montant total de 27 000 francs. Les dons varient entre 1000 et 7000 francs. «Certaines paroisses ont directement versé de l’argent au CSP, nous n’avons pas encore tous les chiffres».

Assurer le fonctionnement du Centre

Le but de cette démarche est de compléter les ressources nécessaires au fonctionnement du CSP pour ces deux prochaines années. «Nous ne cherchons pas à rembourser la dette du Centre, mais simplement de lui permettre de continuer à offrir ses prestations», précise Jean-Michel Sordet. Si le montant espéré n’est pas atteint, d’autres mesures seront mises en place.

L’EERV apporte une aide annuelle au CSP d’environ 265 000 francs, ce qui correspond à 6% des dons perçus par le Centre. Actuellement, le CSP Vaud doit faire face à de gros problèmes financiers suite à une année 2012 noire (cf. article Protestinfo). L'an dernier, pour répondre aux demandes d’aide croissantes dans le secteur social, les collaborateurs ont dû augmenter leur temps de travail. Le Centre avait fait le pari de trouver l’argent nécessaire pour rémunérer ces heures supplémentaires. La somme n’a pas été trouvée à temps et les réserves sont minimes. (comm/lv.)