Journée de reconnaissance des bénévoles

Journée de reconnaissance des bénévoles / ©iStock
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Journée de reconnaissance des bénévoles
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Journée de reconnaissance des bénévoles

26 septembre 2024
Reconnaissance
Lors de la fête de reconnaissance des bénévoles de l’EREN, qui a eu lieu le dimanche 8 septembre à Couvet, trois d’entre eux ont partagé avec nous les raisons de leur engagement pour les autres.

Jeunesse

Marc Rufener Marc Rufener (31 ans)

«Ma maman donnait les cours de précatéchisme et je suis souvent allé aux repas communautaires: j’ai baigné depuis tout petit dans une famille chrétienne, donc les notions de don de soi et de faire pour les autres me parlent.

A un moment, je me suis rendu compte que j’avais beaucoup reçu et que j’avais envie de transmettre. Témoigner de mes valeurs me semble essentiel.

Je suis bénévole dans la paroisse du Val-de-Travers depuis dix ans. Après le catéchisme, j’avais passé le diplôme de moniteur et accompagnateur de camps. Le fait d’être une bonne équipe, de pouvoir partager avec d’autres animateurs m’avait encouragé à suivre cette formation de trois ans.

Je suis surtout actif dans le catéchisme, accompagnant le KT de 12 à 15 ans. J’aime le contact avec les jeunes: j’ai, d’ailleurs, longtemps été actif dans le scoutisme. Les jeunes m’interpellent parce qu’ils ont une pensée fraîche, des idées nouvelles, beaucoup d’énergie et des questions parfois dérangeantes. Cela me stimule. Je suis nourri de ces échanges, ils m’apportent beaucoup. La grande liberté qui m’est laissée est également agréable.

Cela demande néanmoins beaucoup d’énergie et je ne sais pas si je pourrai continuer encore longtemps. Ce qui est certain, c’est que j’aurai de la peine à m’en détacher.»

Personnes âgées

Marianne Maeder Marianne Maeder (68 ans)

«A mon retour en Suisse, après 25 années passées à l’étranger en tant que guide touristique, j’ai souhaité faire quelque chose qui ait du sens à côté de mon travail.

En 2020, j’ai suivi la formation de bénévole pour l’accompagnement des personnes âgées donnée par l’EREN. En novembre de la même année, j’ai commencé mes visites au home Les Myosotis, à Neuchâtel. Je me rends deux fois par mois dans cette structure comptant une vingtaine de résidents.

En 2011-2012, j’ai pris part à une formation de Caritas pour l’accompagnement en fin de vie.

J’aime visiter les résidents des homes. J’ai beaucoup d’empathie pour ces personnes; la manière dont elles se confient à moi, si facilement, m’émeut. J’aime être là pour accueillir ce qu’elles ont à dire, en toute simplicité et sans jugement. Je crois que ça leur fait du bien, notamment de se souvenir de choses joyeuses ou qu’elles ont aimées. Les rencontres avec les personnes âgées sont des moments précieux. Certains instants sont même magiques. Depuis que je suis à la retraite, je suis également bénévole au CSP, à la Boutique de Neuchâtel. J’y fais du tri un jour par semaine.

Il me semble tout à fait normal d’être disponible et de donner un peu de mon temps pour les autres. Aimer son prochain et aller vers les autres sont des enseignements de la Bible.»

Solidarité

Anne Klauser Anne Klauser (61 ans)

«Il y a quelques années, j’ai senti que le moment où j’allais avoir besoin de libérer du temps pour ma famille approchait, avec notamment mes parents et ma tante qui prenaient de l’âge et ma fille qui se lançait dans des travaux de rénovation d’une maison.

J’ai remis ma pratique d’avocate il y a une année. C’était évident pour moi que j’avais envie de faire quelque chose qui ait du sens.

Avec mon mari, nous sommes allés aux 20 ans de La Lanterne (l’aumônerie œcuménique de rue en ville de Neuchâtel, NDLR), où nous avons passé un chouette moment, avec une équipe très sympa. Je me suis dit que cela pourrait me convenir: j’avais développé mon sens de l’écoute grâce à mon travail et géré des curatelles. J’aimais aussi le fait que ce soit un organisme œcuménique.

J’y vais deux fois par mois: on fait le service, on observe ce qui se passe et l’on discute lorsque les bénéficiaires souhaitent parler. Ces échanges, d’égal à égal, me plaisent et me nourrissent. C’est l’essence de la relation humaine. Je les accueille comme un cadeau. Quelquefois, on vit des petits moments de grâce. J’ai aussi accepté le parrainage d’un jeune migrant non accompagné, un Afghan qui aura 17 ans en novembre.

C’est, pour moi, une forme de témoignage toute simple, c’est ma compréhension de la Bible.»