Neuchâtel : plus de disponibilité pour les services funèbres
La mort ne se prévoit pas ! Les pasteur·es neuchâteloises et neuchâtelois le savent bien et se rendent disponibles dès qu’une demande de service funèbre leur est faite. Bien que des gardes et des piquets fonctionnent bien, il leur est toutefois difficile de jongler entre leurs différentes obligations, surtout en période de fêtes telles que Pâques ou Noël. De plus, ils n’ont souvent pas assez de temps pour entretenir un lien de proximité avec les familles ainsi que pour renforcer les contacts avec les pompes funèbres ou les autres acteurs du domaine. La visibilité même de l’offre de l’Eglise en la matière est également un point à développer, de nombreuses personnes ne souhaitant pas d’office religieux, sans forcément savoir en quoi il consiste ou en ayant des aprioris basés sur de nombreux clichés.
L’Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel (EREN) accorde une grande importance aux services funèbres et à l’accompagnement du deuil et des endeuillés pour l’ensemble des habitant·es du canton. Elle souhaite améliorer et développer son offre dans ce domaine fondamental de sa mission. Des pourcentages de postes répartis en trois régions seront consacrés spécifiquement à cet aspect et intégré dans un service interparoissial d’accompagnement au deuil (SIAD). Au total 2,5 emploi à plein temps seront dévoués à cette tâche. Certains délégués ont tenu à souligner l’importance de la gratuité de base du service tout en rappelant ses coûts effectifs. Pour simplifier la communication, une heure de travail pastoral peut être estimer à quelques 100 francs. Le travail pour un service funèbre étant estimé à 10 heures, une somme de 1000 francs peut être articulée. Des liens étroits avec les différentes aumôneries dans les institutions seront également mis en place.
Travail de jeunesse
Les activités jeunesse se développeront également selon le même principe de mutualisation avec la création d’un service interparoissial de catéchèse de l’adolescence (SICA). Une évolution qui prend en compte la diminution des catéchumènes et la difficulté de pouvoir avoir des groupes suffisamment importants pour garder une attractivité et la pertinence de certaines animations. La diminution globale du taux d’emploi dans les paroisses pèse également dans la balance. Des collaborations renforcées permettront de ne pas surcharger les professionnels et de développer l’offre à l’échelon régional et cantonal. Au total, 3 emplois plein temps y seront consacrés.
Budget préoccupant
Avec un déficit global de 1'478'675 francs, la situation reste tendue sans changement au tableau des postes. Une somme supérieure à celle de 2023 de près de 200'000 francs qui s’explique notamment par une baisse la contribution ecclésiastique, la création d’une provision pour l’impôt foncier et l’indexation des salaires. Le Synode a accepté le budget tout en validant le principe de vente(s) de bien(s) immobilier(s) afin d’absorber le déficit. En vigueur depuis 2016, l’actuel tableau des postes ne sera pas automatiquement reconduit. Il fera toutefois l’objet de discussions pour d’éventuels changements.