Le LAB va fermer
La décision inattendue a été prise par le Conseil du Consistoire (l’instance stratégique de l’EPG) le 7 novembre et annoncée trois jours plus tard au LAB, qui se déployait dans le temple de Plainpalais depuis son lancement il y a huit ans en tant que ministère pionnier. Elle a pris au dépourvu l’équipe du
LAB, qui a lancé une pétition demandant à la direction de l’EPG «de reconsidérer cette décision».
L’EPG explique que ce choix «fait suite à de nombreuses consultations et qu’elle prend en compte la situation de sous-effectif tant au niveau ministériel qu’au sein du Conseil du LAB». Elle indique qu’il «s’inscrit dans les réflexions menées depuis plusieurs mois avec les lieux et ministères autour des besoins et des ressources de la mission». L’Église précise que le LAB «ne remplit plus que partiellement ses objectifs établis lors de sa création». Elle souhaite «donc que les activités à l’attention de la jeunesse soient repensées sur de nouvelles bases».
Le LAB, qui explique sur les réseaux sociaux être «sous le choc», a lancé une pétition intitulée «Sauvons le LAB». Cette pétition, «pour ne pas laisser un petit groupe de personnes au pouvoir de notre Église saccager huit ans de travail et une communauté de centaines de bénévoles et de personnes magnifiques», a recueilli 198 signatures en à peine quelques jours. Le LAB cite dans sa pétition le rapport annuel de l’EPG, qui écrit «à travers le LAB, nous avons atteint plus d’un millier de jeunes, enrichissant leurs vies et répondant à leurs besoins spirituels et communautaires». Son pasteur, Nicolas Luthi, a été invité à ne pas s’exprimer, rappelé à son devoir de réserve en tant qu’employé de l’EPG. Il a indiqué sur les réseaux sociaux «s’habiller en noir pour réagir à cette mauvaise nouvelle».