Les jeunes réformé·es se mobilisent

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[pas de légende]

Les jeunes réformé·es se mobilisent

IMPULSION
Avec pour slogan « Espérer, c’est agir », le premier festival jeunesse réformé romand BREF – comprenez Battement REFormé – se tiendra le week-end
des 5 et 6 novembre à Neuchâtel.

Concerts, food trucks, ateliers, célébration et nuit blanche pour les plus courageux, voilà en quelques mots le programme annoncé par les jeunes organisateur·rices du festival BREF, qui souhaitent offrir une expérience communautaire unique et un espace de réflexion à toute une génération. Plus de 500 jeunes sont attendus. 

Le temps de l’action

Agir pour transformer le monde, tel sera le leitmotiv en filigrane durant le premier week-end de novembre à Neuchâtel. «Pour moi, c’est en quelque sorte un héritage direct de la Réforme. On espérait alors à un autre monde et l’on a fait ce qu’il faut afin qu’il change», note Adrien Despont, jeune responsable de la communication de BREF. Pour d’autres, agir est un antidote à la paralysie par rapport aux menaces qui pèsent sur notre avenir. Une manière de trouver de l’espoir par rapport aux défis actuels: «On pense certes à la crise climatique, mais pas que…» précise Nina Jaillet, coordinatrice du recrutement des jeunes organisateurs et des inscriptions des participants. «Notre génération est confrontée à de nombreuses interrogations liées à son avenir, au monde du travail, à la mixité culturelle, aux questions de genre ou simplement au fait de pouvoir trouver sa place dans un monde avec lequel elle n’est pas toujours en phase», ajoute-t-elle. 

« C’est très motivant de sentir que l’on nous fait confiance et que l’on nous donne presque carte blanche »

Stands et ateliers qui présenteront différents projets et actions des Églises romandes permettront aux jeunes d’élargir leurs horizons et pourquoi pas de rapporter quelques idées dans leurs bagages pour de futurs développements dans leurs régions respectives. Le festival veut aussi proposer de réfléchir à ce que veut dire être jeune réformé·e dans la société d’aujourd’hui. 

Les jeunes à la barre

Pour et par les jeunes, tel était le souhait de la Conférence des Églises romandes (CER) lorsque celles-ci ont lancé l’idée d’un festival qui regroupe les jeunes ré formées francophones de Suisse. «C’est très motivant de sentir que l’on nous fait confiance et que l’on nous donne presque carte blanche pour mettre sur pied un tel événement», note Nina Jaillet. Pour elle, ce n’est pas une chose forcément évidente, surtout pour des Églises, avec leurs traditions parfois trop bien ancrées, voire immuables. 

Toutefois, les jeunes ne sont pas totalement laissés à eux-mêmes et peuvent bénéficier de l’accompagnement de professionnel·les des Églises tel·les que les animateur·rices jeunesse ou les pasteur·es, qui mettent un point d’honneur à ne pas trop interférer directement dans la démarche. «Il est rassurant de savoir que l’on peut s’appuyer sur un soutien opérationnel et logistique pour des questions qui nous dépassent parfois, telles que les démarches institutionnelles ou certaines demandes d’autorisation. Surtout pour un événement d’une telle ampleur», ajoute Adrien Despont. Pour le reste, les jeunes s’organisent: «Un fonctionnement horizontal s’est mis en place et les choses prennent forme; restent encore quelques détails à régler, mais nous sommes en cours de finalisation», ajoute-t-il.