L’espoir conduit à l’action, c’est le désespoir qui pousse à ne rien faire

L’espoir conduit à l’action, c’est le désespoir qui pousse à ne rien faire / ©Mathieu Paillard
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L’espoir conduit à l’action, c’est le désespoir qui pousse à ne rien faire
©Mathieu Paillard

L’espoir conduit à l’action, c’est le désespoir qui pousse à ne rien faire

Olivier Schopfer, pasteure de la paroisse française de Berne
21 février 2024
Engagement
Pour les croyants, deux choses vont de pair: s’engager et prier. S’engager là où nous pouvons changer quelque chose, déposer devant Dieu ce qui est au-delà de nos forces.

Lorsque le prophète Jérémie s’adresse à son peuple qui vit en exil à Babylone, ce dernier est devenu une minorité dans une ville qui parle une autre langue. Un peu comme la paroisse française en ville de Berne ou comme les chrétiens dans un monde largement déchristianisé.

Jérémie dit de rechercher le bien pour cette ville. Mais qu’est-ce qui est bien? Et pouvons-nous vraiment changer quelque chose? Et pour vous? Etre une minorité, à quoi ça vous engage? Nous vivons une époque où l’on veut nous rendre responsables de tout ce qui ne va pas. Certains souffrent de cette pression. Comme chrétiens, nous savons que nous ne sommes pas seuls. Dieu est avec nous.

Pour nous croyants, deux choses vont de pair: s’engager et prier. S’engager là où nous pouvons changer quelque chose, déposer devant Dieu ce qui est au-delà de nos forces.

C’est un message essentiel de la foi chrétienne. Tout est grâce: nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes, et nous ne pouvons pas sauver le monde, mais nous pouvons être témoins du Règne de Dieu qui vient. Et ce témoignage passe par un engagement. L’espoir conduit à l’action, c’est le désespoir qui pousse à ne rien faire. Nous avons la responsabilité de montrer que le monde peut être sauvé, mais nous n’avons pas besoin de nous prendre pour Dieu. Etre une minorité, à quoi ça vous engage? Et quelle est la part que vous voulez confier à Dieu dans la prière?

De Jérusalem, le prophète Jérémie adressa une lettre à tous les conseillers, les prêtres, les prophètes et à l’ensemble des gens que Nabucodonosor avait emmenés en exil de Jérusalem à Babylone. […]
«Voici ce que déclare le Seigneur de l’univers, le Dieu d’Israël à tous ceux qu’il a fait exiler de Jérusalem à Babylone: Construisez des maisons pour vous y installer; plantez des jardins pour vous nourrir de ce qu’ils produiront. Mariez-vous, ayez des fils et des filles; mariez vos fils et vos filles, et qu’à leur tour ils aient des enfants. Devenez ainsi nombreux là-bas, ne diminuez surtout pas! Cherchez à rendre prospère la ville où le Seigneur vous a fait exiler, et priez-le pour elle, car votre prospérité dépend de la sienne.»
Jérémie 29: 1, 4-7 (Nouvelle français courant)

Ce texte est une introduction à un temps d’engagement et de prière lors d’un culte, par Olivier Schopfer, pasteur de la paroisse française de Berne.

Texte complet: celebrer.ch/minorite