Dialogue interreligieux porteur d’espérance
Conférences, ateliers, débats: dans le canton de Vaud, la Semaine des religions se déroulera dans divers lieux de Lausanne et d’Echallens du 2 au 10 novembre. «Chaque année, elle prend davantage d’ampleur. On ressent un besoin grandissant», se réjouit Dimitri Andronicos, coprésident du comité de l’association de l’Arzillier, organisatrice pour le canton de Vaud de cet événement national.
«Avant de pouvoir entrer dans un dialogue interreligieux, la première étape consiste souvent à favoriser l’entre-connaissance», précise le théologien. La connaissance mutuelle trouve donc largement sa place dans un événement grand public comme la Semaine des religions. «Et chaque année, il y a un thème. Pour cette édition, nous voulons montrer les ressources qui existent dans chaque tradition pour être facteur de paix! On le fait sans naïveté, mais en se voulant porteurs d’une espérance. Cela a une valeur symbole pour toute la communauté: quelque chose est possible quelque part.»
Un effort
«Pour moi, le dialogue interreligieux ne se décrète pas. Il émane d’un travail, d’un désir d’aller vers l’autre et d’accepter que cet autre puisse me toucher, me déplacer, me transformer. Il ne s’agit pas d’attendre simplement des connaissances externes sur d’autres traditions, mais d’en faire une expérience en intériorité», décrit Dimitri Andronicos. «Si je donne un exemple, je dirais qu’au lieu de partir avec une optique régulatrice, comme un débat sur le voile, on peut lancer une discussion sur la place du visage. La discussion pourra alors faire écho à ce que je crois, réveiller certaines familiarités.» Une première étape vers de véritables amitiés. «C’est pour cela que les moments de convivialité participent autant du dialogue interreligieux que les conférences ou débats».
Informations et programme sur www.arzillier.ch