Une invitation à changer son regard
Jésus adresse ces paroles d’encouragement à des personnes en difficulté.
A son époque, ce sont des gens opprimés par les Romains, à cause de questions religieuses, mais aussi à cause de questions économiques et sociales. Il parle à des gens qui pleurent, des gens qui veulent que la justice entre les êtres humains existe.
Et, à l’époque où Matthieu écrit son Evangile, ce sont les chrétiens qui sont persécutés pour leur religion. Mais, quelle que soit l’époque, en quoi le fait d’être victime ou de souffrir peut-il être un bonheur?
Les théologiens aiment rappeler que le terme grec pour «heureux», c’est makarios. On peut le traduire par «heureux» ou «en marche». André Myre, théologien biblique de Montréal, le traduit par «choyés».
Quel que soit le terme utilisé, ce poème des Béatitudes m’invite comme une ritournelle à changer mon regard sur ce qui se passe.
Oui, le malheur arrive aussi dans ma vie… Et croire en Dieu n’est pas un parapluie contre le malheur. Dieu m’appelle à me rendre compte que la joie est là, partout, en nous, bouillonnante, vibrante, regorgeant de vie, jaillissant dans un flot continu. Elle n’attend que ça: être retrouvée!
bouillonnante, vibrante, regorgeant de vie,
jaillissant dans un flot continu.
Elle attend, recouverte par tant d’histoires,
comme noyée parmi les distractions,
comme assoupie par l’oubli, voilée par les croyances.
Malgré tout, elle attend.
[…]
C’est dans une ouverture mêlée d’abandon
et de vigilance que nous pouvons aller à sa rencontre
et ainsi nous laisser trouver.
Joyeuses retrouvailles,
au cœur même d’un mouvement unique,
au cœur de la joie,
je suis.
Cette réflexion est un résumé d’une méditation d’Emmanuelle Jacquat, pasteure à Chavornay et Orbe – Agiez (VD).