Ensemble et régénérés par Lui
ceux du passé, gardons confiance.
Ai-je envie d’évoquer les plus belles expériences que j’ai vécues dans notre région, des expériences qui ont bien réussi? Pour vous dire sans le dire: «C’était tellement bien! Vous devriez le refaire! Rééditer ce qui m’a paru si important à vivre pour notre Eglise». Ou dois-je évoquer ce qui est si difficile aujourd’hui dans le ministère des diacres et des pasteurs? Dresser une liste des nombreuses questions et problèmes d’aujourd’hui? C’est inutile, vous la connaissez déjà. En fait, je comprends que ce qui compte vraiment c’est que moi-même j’ai tiré leçon de la traversée de ces difficultés et pris, vis-à-vis d’elles, la bonne distance. C’est ce que vous faites aussi.
En fait, ce que je souhaite, c’est vous inviter à recevoir un don de Dieu que chacune et chacun de nous pourra goûter et expérimenter dans sa vie personnelle et dans ses engagements dans l’Eglise.
Dans le texte biblique «Le miracle de l’huile», 2 Rois 4, 1-7, la veuve va emprunter des vases chez tous ses voisins. Petit-fils de verrier, j’ai passé avec mon grand-père de longues heures à considérer la forme de chaque sorte de bouteilles, des grandes dames-jeannes aux petits flacons de pharmacie ainsi que le format, plus connu de nous, des bouteilles de vin en verre vert.
Nous regardions le grain, la texture, l’épaisseur, la transparence voulue ou au contraire l’opacité à la lumière de ces récipients.
Ils sont beaux même quand ils sont vides comme ils seront beaux et utiles quand ils seront remplis de ce qu’ils doivent contenir.
Sur le sol de la pauvre maison de cette veuve du temps d'Elisée, ces vases et plats de toutes formes et contenances sont disposés: c’est toute la richesse de la veuve et de ses voisins.
Nous sommes, dans chaque paroisse et dans toute notre Région, semblables à ces vases de toutes les formes : ils contiennent de la précieuse huile venue de Dieu… mais parfois nous avons tendance à trouver que nous manquons de cette huile.
C’est le premier pas. Oser présenter les bols vides. Rien de pire que d’être dans la suffisance: avoir son tonneau plein.
Et nous avons tous fait l’expérience qu’il y a toujours de l’huile dans ce petit flacon: elle se renouvelle et nos vases se remplissent.
C’est une grande joie pour moi de savoir que, où que je sois pour vivre la retraite, quel que soit mon horizon, Dieu remplira le vase que je suis de son inspiration : et dans le même temps, notre Dieu vous donnera à vous aussi le nécessaire pour bien vivre, s’engager, comprendre les temps que nous traversons de manière nouvelle.
Et recevons cette bénédiction que nous pouvons garder en mémoire: «Que la lumière de Dieu brille en nous, autour de nous et qu’elle soit notre seule et unique alliée.»