Au petit matin, quand le soleil point à l'horizon, l'espoir renait et la vie reprend son souffle. Pâques est l'histoire de notre humanité qui apprend à revivre à la lueur de cet astre qui se lève. Agé de plus de deux mille ans, ce tournant dans notre chrétienté n'en reste pas moins actuel. Au moment où j'écris ces lignes, nous ne savons pas comment nous pourrons célébrer la mort et la résurrection du Christ. Nous pouvons seulement espérer que la communauté pourra emprunter ce chemin, que nous proposons à Cordast dès l'aube du dimanche 4 avril. Se recueillir autour du feu pascal traditionnel, prier, déposer, se laisser porter par la musique et peut-être célébrer la Sainte-Cène d'une autre manière.

Dans l'incertitude ambiante cette renaissance est une promesse vive faite à chacun∙e de nous. Dans nos quotidiens bouleversés depuis maintenant une année, où la confusion semble indélogeable, la lumière du matin de Pâques nous offre cette espérance. Aujourd'hui, avoir l’intuition de cette lumière brillant déjà dans nos vies n'est pas toujours aisé. Pourtant, dans ce verset, l'évangéliste Jean nous rappelle que l'obscurité n'est pas notre perspective ni à court ni à long terme, et que nous restons plus que jamais tous et toutes porteurs de cette part divine qui nous insuffle l'élan de vie. Quelles que soient les possibilités qui nous sont offertes cette année de célébrer ces fêtes, nous pouvons rester confiant.e.s en cette certitude et tourner nos regards vers cette présence fidèle. Soyez baigné∙e∙s par la lumière du matin de Pâques et ancré∙e∙s dans l'espérance de la Résurrection.