Aux sources de l'engagement
Que l’on parraine une personne migrante, que l’on passe du temps avec des aînés dans un EMS, que l’on soit engagé dans un Conseil de service communautaire… le bénévolat peut prendre des formes très multiples. Mais «on ne se retrouve pas par hasard à s’engager dans la solidarité», assure Anne-Sylvie Martin, responsable du Service cantonal de Santé et de Solidarité de l’EERV. Cette vocation, assure-t-elle, «provient de nos propres vulnérabilités. C’est en prenant conscience de nos fêlures, après les avoir traversées, que l’on sent le bénéfice de certains accompagnements. On réalise que l’on a été soutenu et on souhaite donner en retour». Une démarche authentique, essentielle au travail de diaconie de l’Eglise.
Echanges
Parce que chaque trajectoire est différente, l’EERV propose à ses bénévoles et à ses ministres de se rencontrer et d’échanger sur leur lien à l’engagement, le temps d’une journée (voir encadré). «C’est d’abord et aussi une façon de remercier tous ceux qui donnent de leur temps», pointe Anne-Sylvie Martin, par ailleurs aumônière d’hôpital. L’événement est œcuménique, s’adresse aussi bien aux laïcs qu’aux ministres, aux retraités qu’aux actifs. «L’idée est de réunir des chrétiens qui partagent autour de leur vocation», complète-t- elle. «L’Eglise, à travers ses bénévoles, rejoint toutes les personnes là où elles sont, et n’attend pas qu’elles viennent au culte. Notre mission est de les reconnecter à leur propre spiritualité», assure Anne-Sylvie Martin.
Réseau cantonal
S’il est impossible pour la responsable de service de connaître le nombre exact de bénévoles qui soutiennent l’EERV, en particulier dans la diaconie, elle sait qu’il constitue un réseau important. Mais peu visible. Une journée de rencontre est aussi l’occasion pour les participants de prendre la mesure du mouvement dans lequel ils s’inscrivent. Beaucoup sont engagés au niveau local ou paroissial, «mais la diaconie doit aussi être pensée de manière oecuménique et cantonale», assure Anne-Sylvie Martin.
La matinée se déroulera autour d’une conférence de Bernard Schumacher, professeur de philosophie à l’Université de Fribourg, philosophe à dimension spirituelle, qui évoquera la vulnérabilité. Elle se poursuivra avec le pasteur Alain Wyss, qui rappellera les liens entre mission et vocation, notamment dans la construction de l’estime de soi, selon la méthode développée par le prêtre québécois Jean Monbourquette (1933 -2011). L’après-midi sera constitué d’ateliers pour échanger sur ses expériences personnelles et ses questionnements liés à l’engagement.
Informations pratiques
16 mars 2019, Journée du Service cantonal Santé et Solidarité, au centre de Crêt-Bérard (Puidoux). Thème: Vocation et vulnérabilité. Interventions de Bernard Schumacher et Alain Wyss. 9h–16h30, repas inclus. Libre participation aux frais de la journée. Inscriptions jusqu’au 1er mars auprès d’Anne-Sylvie Martin, anne-sylvie.martin@eerv.ch.