Modifier l’impôt ecclésiastique pour limiter les sorties d’Église
Face au nombre croissant de sorties d’Église, la présidente de l’Église protestante de Hanovre, Stephanie Springer, a suggéré de modifier le système d’imposition. Pour beaucoup de jeunes qui viennent juste de commencer leur vie active ou qui souhaitent fonder une famille, payer l’impôt ecclésiastique peut-être un fardeau, a-t-elle affirmé, dans le quotidien «Neuen Presse»: «À l’avenir, nous devrions donc nous demander si nous ne devrions pas changer notre façon de faire les choses. Une possibilité serait de simplement reporter le début du paiement.»
Selon les dernières statistiques annuelles des Églises protestante et catholique, de plus en plus de personnes quittent l’institution. L’année dernière, environ 220’000 membres sont sortis de l’Église protestante (environ 200’000 en 2017), soit une augmentation d’environ 11,6%. Parallèlement, près de 216’000 personnes ont tourné le dos à l’Église catholique en 2018, contre environ 168 000 l’année d’avant. Cela représente une augmentation de 29%. Des scientifiques de Freibourg ont montré dans une étude que les jeunes de 25 à 35 ans, quand ils doivent payer pour la première fois les impôts ecclésiastiques, ont tendance à quitter l’Église.
Stephanie Springer considère cet impôt comme un «véritable bienfait». Le système est juste, a-t-elle souligné: «Les riches paient beaucoup et les pauvres moins. De plus, nous nous faisons quelque chose pour la société.» Stephanie Springer dirige le bureau régional de l’Église de Hanovre et se trouve ainsi à la tête de la plus grande Église régionale protestante allemande.