En matière d'oecuménisme, tout est-il permis?

En matière d'oecuménisme, tout est-il permis?

Date
Thème
Éthique: choix, responsabilité, liberté et morale
ce matin en sortant de la messe un ami allemand catholique s'est montré déconcerté par la réflexion d'un prêtre :" en oecuménisme on ne fait pas n'importe quoi!" Cet ami a l'habitude d'aller à la Sainte Cène chaque dimanche et souvent à la messe les autres jours de la semaine. Qu'en pensez-vous?
Répondant
Daniel Guex
Réponse
Il y a deux faces à votre question: La réflexion dudit prêtre et l'habitude
prise par votre ami en participant indifféremment à la Communion dans l'une
ou l'autre Eglise.
Sur la première, le prêtre a raison. En matière d'oecuménisme, on ne peut pas
se permettre de faire n'importe quoi. Il y a des habitudes à respecter, des
susceptibilités à ménager et des malentendus à éviter. Il est donc nécessaire
de bien se connaître les uns les autres, comprendre ce qu'il y a de beau et de
vrai chez l'autre, et se laisser mettre en question par lui. On ne peut donc
pas faire comme si les divisions n'existaient pas.
Quant à l'habitude de cet ami, je salue avec respect son besoin de communier
fréquemment au corps du Christ. Qu'il le fasse indifféremment dans une Eglise
ou dans une autre ne me gêne personnellement pas, mais je sais que ça peut heurter
certaines sensibilités.
Maintenant, la réflexion du prêtre le visait-elle directement, lui et son habitude?
Dans tous les cas, c'est pour lui un appel à réfléchir, en tenant compte du
fait qu'en oecuménisme, tout n'est pas résolu.