Accompagner chacun·e dans sa spiritualité
En ce jeudi matin de fin mai, à l’heure du café, le restaurant de l’Espérance bruisse de monde. «Travailler ici me porte spirituellement», sourit Sonia Thuégaz. «La fragilité des personnes porteuses d’un handicap nous ramène à nos propres vulnérabilités.»
Diacre à mi-temps au sein de la paroisse de l’Aubonne, la diacre œuvre ainsi le reste du temps comme aumônière à la fondation de l’Espérance à Etoy depuis septembre 2023. Avec son collègue catholique, elle se met à l’écoute de celles et ceux qui le souhaitent parmi les plus de 400 bénéficiaires de cette institution spécialisée dans la déficience mentale légère à sévère.
Un vrai village avec son grand parc de 11 hectares, ses 11 bâtiments avec des habitations, des salles de classe, des ateliers, son restaurant, ses lieux de vie et de soins. Et la chapelle bien sûr, située en plein centre de l’institution, avec son recueillement du mardi et sa célébration dominicale. «Ces moments sont évidemment un peu différents de ce que nous vivons en paroisse. On chante beaucoup, on utilise des objets symboliques dans un même but: chercher à trouver Dieu ensemble.»
L’aumônerie propose des accompagnements individuels, projette de passer dans les classes de l’école et organise aussi des groupes de jeunes à midi, avec une vingtaine de participant·es. pour des temps de réflexion et de partages. «Avec mon collègue, j’accompagne chacun·e dans sa spiritualité et ses questionnements existentiels en lien avec les étapes de la vie. J’offre de l’écoute, avec une relation centrée sur la personne.»
Sonia Thuégaz tient aussi à cultiver les liens avec l’extérieur de la fondation. «J’essaie d'amener mes catéchumènes lors d’un recueillement aux flambeaux. Un beau moment qui m’a permis de mesurer combien beaucoup connaissaient peu cet endroit devant lequel ils passent parfois régulièrement.» Des liens d’autant plus importants que pour appuyer un important personnel médical et socio-éducatif, l’Espérance s’appuie aussi sur l’aide de bénévoles pour des visites, l’organisation de sorties et de manifestations, ou encore tout simplement l’accès aux cérémonies religieuses. «Nous sommes constamment à la recherche de personnes bénévoles qui viennent chercher et ramener les gens dans leur lieu de vie.»
Les Coquelicots, communauté Foi et Lumière
Françoise Santarelli (coordinatrice) et Natacha Schott (membre).
En quoi consiste le groupe Coquelicot?
Le groupe «les Coquelicots» est une communauté Foi et Lumière, mouvement international, qui existe à nouveau sur la Côte depuis 2017. Une soirée par mois, des jeunes en situation de handicap, familles et amis se réunissent pour un temps d’échanges. La soirée est ponctuée de mimes, jeux, chants, bricolages sur des thèmes et paroles d’Evangile.
Que diriez-vous aux personnes qui hésitent à vous rejoindre?
Nos jeunes bénéficient de regards bienveillants, ils peuvent être eux-mêmes sans jugement. Les activités sont pensées pour eux et on finit toujours par un repas canadien convivial et chaleureux.
Quel lien avec l’aumônerie œcuménique en institution spécialisée?
Sonia Thuégaz a été invitée à découvrir notre communauté par une amie du groupe et a participé à quelques rencontres. Il n’y a pas de lien direct avec l’aumônerie spécialisée, mais vivre nos rencontres peut lui permettre d’encourager des familles à nous rejoindre.
Quels sont vos besoins?
Pas de besoin particulier. Nous accueillons avec joie des jeunes et leur entourage qui souhaitent se joindre à nous.
Un vendredi par mois, de 18h30 à 21h, salle paroissiale église catholique, rue de la Verrerie 4, 1162 Saint-Prex.
Renseignements: «Les Coquelicots», 079 603 36 72.
