Deux Vaudois créent une cantate de Noël à la Cathédrale de Lausanne
§(Photos exclusives des auteurs réunis par le photographe Yves Leresche, à disposition à la rédaction)§
Pour tirer sa révérence en beauté après une carrière riche en concerts, Français Forestier, professeur de musique établi à Chardonne, a choisi d'écrire une "Cantate pour la Noël 2000". Pianiste et violoncelliste accompli, il a composé des oeuvres originales qui ont été créées par l'Ensemble vocal "Arpège" qu'il dirige depuis 1978. "L'une de ses compositions, un superbe "Gloria",fut exécutée en grande première à la Cathédrale de Lausanne il y a deux ans par l'Orchestre de Chambre de Lausanne et l'Ensemble Arpège qui fêtait ses vingt ans. Une émotion inoubliable pour le musicien qui s'apprête à la revivre avec la création de sa cantate le 19 décembre prochain, une nouvelle fois à la direction de l'Orchestre de Chambre de Lausanne.
La cantate pour la Noël 2000 sera en belle compagnie, entre le "Te Deum pour l'Impératrice Marie-Thérèse" de Joseph Haydn et les "Vêpres solennelles" de Mozart. Un encadrement choisi par le compositeur qui avoue un penchant pour la musique contemporaine de Ravel, Debussy et Honegger.
C'est son complice de St-Légier, le pasteur et enseignant Claude Schwab, qui a écrit le livret de la Cantate pour "La Noël 2000", sur le modèle des cantates luthériennes.
Les deux Vaudois ont déjà fait équipe avec succès l'an passé avec "Le jeu de Noé" qui fut donné dans le cadre de La Fête des Vignerons. Claude Schwab en avait imaginé le jeu scénique que François Forestier avait mis en musique.
"La cantate a été mon devoir de vacances!" explique Claude Schwab avec un sourire gourmand. "J'ai tenté d'actualiser le principe de la cantate luthérienne avec un récitatif, des psaumes et 3 arias", explique-t-il, avant de poursuivre: "J'ai repris le Psaume 8, qui est un cri d'émerveillement devant la grandeur de la création et la place faite à l'être humain dès sa naissance. Les arias que j'ai écrits sont des méditations du croyant sur le visage de l'Enfant Jésus, sur la Parole de Dieu qui se fait chair, sur la métamorphose de la puissance de Dieu en caresse".
Ce n'est que le soir du concert à la cathédrale que Claude Schwab découvrira la musique que son complice a plaquée sur ses mots."J'ai cherché une rythmique très proche du texte parlé et un orchestral transparent" assure François Forestier. Découverte mardi 19 décembre.