Portrait-robot de l’accro

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Portrait-robot de l’accro

25 mai 2001
L’Ordonnance sur les jeux de hasard et maisons de jeu (OLMJ) précise que la prévention de la dépendance est du ressort des casinos
Les croupiers devront recevoir une formation spécifique, afin d’être capables de repérer les personnes à risques.

Selon une étude sur la pathologie du jeu publiée en 1999 par les Hôpitaux universitaires genevois, 0,8% de la population adulte suisse est déjà accro aux machines à sous et autres roulettes. Avec l’arrivée des casinos, le taux de joueurs potentiellement « excessifs » (litote qui a été préférée au terme de « joueurs pathologiques ») avoisinerait les 2%. Soit jusqu’à 235'000 personnes, à des degrés divers.

La majorité des personnes dépendantes ne reconnaît pas avoir un problème avec le jeu (64%). D’où une approche thérapeutique comportementalo-cognitive, qui consiste notamment à faire prendre conscience que gagner tient du hasard : l’accro a en effet tendance à penser qu’il peut provoquer sa chance grâce à des habitudes, comportements et autres objets fétiches.

Quant au portrait robot, il prendrait assez facilement les traits d’un homme célibataire de moins de 50 ans, plutôt aisé. Si les spécialistes insistent sur le lien entre la proximité des casinos et le nombre de joueurs invétérés, ils soulignent aussi la corrélation entre les problèmes de dépendance au jeu et à l’alcool.