La traversée de la nuit et la résurrection : un point de vue chrétien

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La traversée de la nuit et la résurrection : un point de vue chrétien

11 juillet 2001
Pour Catherine Pictet, pasteur et aumônier au Centre de soins continus (CESCO) à Genève, la mort n’est pas un glissement en douceur vers l’au-delà comme tentent de l’affirmer les philosophies lénifiantes qui sont dans l’air du temps pour rassurer les gens
La théologienne genevoise rappelle que le récit central de la croix dans le Nouveau Testament ne nie pas que la mort est une véritable rupture, un déchirement, une traversée de la nuit.

« Les récits de la Bible nous interdisent de parler d’un passage en douceur, précise la théologienne, il s’agit bien au contraire d’un bouleversement. Prenons deux exemples : quand Jésus apprend la mort de son ami Lazare, il est profondément bouleversé. La détresse de Marie au pied de la croix est profonde. »

Mais la mort n’est pas pour autant le basculement dans le néant. « Le récit de la croix avec sa grande promesse de résurrection nous permet d’ancrer toutes nos espérances en des retrouvailles avec le Créateur. Sans ce récit fondateur de tout le christianisme, poursuit la théologienne, je ne vois d’ailleurs pas comment je pourrais parler de la mort et de la résurrection. Il faut faire confiance en cette promesse, c’est ce que j’appelle « le saut de la foi ». Je crois à la résurrection quotidienne face aux forces mortifères, je crois au Seigneur qui me relève chaque jour de la souffrance et de la mort. »