La Ligue pour la Lecture de la Bible a 75 ans:les enfants d'abord!

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La Ligue pour la Lecture de la Bible a 75 ans:les enfants d'abord!

28 septembre 2001
La Ligue pour la lecture de la Bible ? Au mieux, on la confond avec une autre, l’Alliance Biblique par exemple
Au pire, on ne sait tout simplement pas à quoi ça sert. L’institution vient pourtant de fêter les 75 ans de son centre romand de Vennes. Petit tour d’horizon des activités d’une œuvre chrétienne qui touche plus de 20'000 personnes en Suisse romande. Un cœur d’enfant peut s’ouvrir à l’Evangile : depuis 1867 dans plus de 140 pays, la Ligue pour la lecture de la Bible (LLB) répand cette conviction. Née sur les plages de l’Angleterre avec la volonté d’évangéliser les plus jeunes, la « Scripture Union » arrive officiellement en Suisse romande en 1925, conjointement avec l’Institut Biblique Emmaüs, centre de formation évangélique. La journée du dimanche 30 septembre a marqué par une grande fête les 75 ans de cette présence sur la colline de Vennes.

« Notre fer de lance demeure le même : faire découvrir la Bonne Nouvelle aux enfants d’abord, mais aussi aux personnes de tous âges. Puis permettre à ce message de fructifier à travers la publication de listes de lectures, explique Paul Schoop, directeur général. Les enfants ont quelque chose à nous apporter dans notre propre compréhension de la Parole, et pourtant on leur réserve aujourd’hui encore peu de place et de moyens dans les Eglises. Rares sont par exemple celles qui disposent d’une garderie ou d’une école du dimanche. » Un travail d’accueil et de transmission avec les enfants qui, dans certains pays d’Asie ou d’Afrique, prend un caractère résolument social. « Nous ne sommes pas une œuvre sociale comme l’Armée du Salut. Mais cette dimension figure en bonne place dans l’Evangile. Nous recevons ici beaucoup de communautés étrangères et entretenons des liens de solidarité avec le Tiers-Monde, tout particulièrement avec l’Afrique francophone où une dizaine de missionnaires issus de l’institut Emmaüs ont implanté notre œuvre. »

§Interconfessionnelle mais évangéliqueSi les racines de la Ligue sont protestantes, si elle se met au service de toutes les Eglises, l’institution naît clairement du réveil évangélique. Ce qui se retrouve dans la manière d’exprimer sa foi, dans ses liens avec la « famille » évangélique, ainsi bien sûr que dans l’approche de la Bible elle-même. Paul Schoop : « C’est vrai, nos ‘lecteurs’ par exemple (guides bibliques pour les adultes édités sous forme de brochures, ndlr.) ne constituent pas des études critiques. Nous respectons le texte, que nous croyons inspiré à des hommes par Dieu. Pour nous, il s’agit de ce que Dieu a voulu écrire au sujet des hommes, pas le contraire. » Environ 15'000 abonnés, adultes mais aussi adolescents et enfants, partagent cette relation à la Parole en Romandie, recevant chaque trimestre un petit fascicule qui leur fait parcourir en une année l’ensemble du Livre des livres.

Autre activité florissante de la Ligue, les camps. Cet été, un bon millier de personnes de 4 à 90 ans ont participé à une vingtaine de séjours thématiques très divers, de l’alpinisme au rendez-vous pour les familles, en passant par les activités manuelles ou artistiques. « Leur point commun consiste en un moment réservé pour se mettre à l’écoute du Seigneur », précise Paul Schoop. Une quarantaine d’enfants ont été confiés aux bons soins de la LLB par le Service cantonal de protection de la jeunesse ou la Croix-Rouge.

§Ministère dans la rue A l’occasion de son anniversaire, la Ligue présente deux nouvelles activités à l’intention des plus petits. Des rallyes de caisses à savon d’abord, organisés à la demande de paroisses. Et puis le « Bar-Jack », nouveau concept d’animations pour les 4 à 12 ans qui a démarré à Nyon, dans le quartier de la Levratte : le but est de créer des équipes de bénévoles représentatifs de plusieurs Eglises pour aller à la rencontre des enfants de l’endroit. « L’Expérience nyonnaise est très encourageante, souligne Paul Schoop. Ces deux initiatives représentent pour nous une manière d’exporter notre Ministère dans la rue. » Une sorte de retour aux sources et un moment idéal pour le directeur de passer le témoin : dès mars 2002, et après 16 ans Vennes, Paul Schoop quittera la Ligue pour prendre les rennes de l’institut Emmaüs. « J’ai vécu beaucoup de choses ici, et la dimension relationnelle va me manquer. Mais j’ai aussi très à cœur la formation, qui me paraît une tâche essentielle dans notre monde en pleine ébullition. »