"Adam et Eve côté jardin"L’humour de Marc Twain pour la 20e saison de La Marelle

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"Adam et Eve côté jardin"L’humour de Marc Twain pour la 20e saison de La Marelle

17 octobre 2001
Fidèle à sa vocation chrétienne, la compagnie lausannoise choisit d’interpeller le public à travers les interrogations et les remises en question d’Adam et Eve
Chassé du paradis, le premier couple de l’histoire humaine accède à l’âge adulte et dresse un bilan des éternelles incompréhensions entre hommes et femmes.

Proposer une exégèse biblique à travers le théâtre: cette volonté demeure au centre de la démarche artistique de la compagnie La Marelle, troupe professionnelle créée à Lausanne en 1982.

Pour leur vingtième saison, les comédiens Edith et André Cortessis ont choisi de revisiter l’humour décapant de Marc Twain. « Adam et Eve côté jardin » fait entrer le public dans l’intimité du premier couple de l’humanité sous forme de journaux intimes. Cet artifice permet à l’auteur américain de mieux parler de ses contemporains, des petites et grandes incompréhensions parsemant les relations entre les sexes. Caïn et Abel volant désormais de leurs propres ailes, Adam et Eve s’épanchent sur leurs souvenirs et commencent à réorganiser leur vie à deux. Le message est porteur d’espoir : « On pourrait résumer le message de Marc Twain en rappelant qu’au delà des vicissitudes, la vie est belle. Nous avons perdu physiquement le paradis, mais pour recevoir un monde de découvertes dans lequel Dieu nous a placé. La sortie de l’Eden est conçu en quelque sorte comme le passage à l’âge adulte », explique André Cortessis.

§Toucher un large publicAvec son épouse, il vient d’entamer la dernière semaine de répétitions au temple de Chailly sous la direction de Lucienne Olgiati, une jeune comédienne qui signe là sa première mise en scène. Ensuite commencera une tournée de cinq mois à travers la Suisse romande ainsi qu’en France voisine. André Cortessis : « Comme à l’accoutumée, ce sont avant tout les paroisses qui nous invitent, mais nous essayons aussi de toucher un public différent. » Salles communales, petites et grandes églises : la diversité des lieux de spectacle oblige à une scénographie particulièrement dépouillée. « Tout doit être portable au sens strict du mot. Nous arrivons avec tout notre matériel que nous montons en deux heures. »

A la fin des représentations, le public rétribue librement les artistes. « Les gens jouent le jeu d’une manière qui nous émerveille. Leur générosité amène à peu près les 60% de nos recettes. » Ce moment est aussi celui d’un échange avec la petite troupe. Et peut-être du début d’un cheminement, d’une méditation intérieure pour une partie des spectateurs.