Ouverture des magasins en période de Fêtes : tout baigne ?
17 décembre 2001
A la veille des Fêtes, les commerces multiplient les occasions pour la clientèle de faire des achats festifs
Nocturnes, ouvertures prolongées, parfois le dimanche, toute la gamme des horaires est utilisée pour cette période propice au shopping. Syndicats et commerçants semblent jouer le jeu sans accroc. Mais derrière les flots de lumières étoilées des vitrines, d’autres problèmes existent qui n’échappent pas à l’Association suisse Eglise et Monde du Travail.Cette année le calendrier veut que les 24 et 31 décembre tombent sur un lundi et les commerces gardent à quelques différences près un rythme de semaine : les grandes surfaces fermeront à 17h plutôt qu’à 19h. En Valais par contre, ce mois de décembre se vit à titre expérimental. En effet suite à un accord, commerçants et syndicats ont convenu d’une ouverture un dimanche. Ainsi à Monthey, les magasins seront ouverts dimanche 23 décembre de 13h30 à 18h. D’autres villes, comme Sion ou Sierre ont choisi la date du dimanche 16 pour cette ouverture exceptionnelle. " On nous a tellement dit que ce serait la fin de l’économie locale sans cette ouverture que nous avons accepté cette proposition, déclare Michel Zufferey du Syndicat chrétien du Chablais. Les discussions entre partenaires sociaux ont d’ailleurs permis de faire passer une augmentation de 75 % du salaire horaire pour les employés qui travaillent ce dimanche de décembre. Dans d’autres villes comme à Fribourg ou à Genève, on a choisi de donner la priorité aux nocturnes. Ainsi à Lausanne, les commerçants font une fleur à ces occasions en offrant la gratuité sur toutes les lignes de bus dès 19h.
Pour Jean-Pierre Thévenaz, membre du comité de l’Association suisse Eglise et Monde du Travail, la priorité donnée aux nocturnes n’a rien d’étonnant. Le théologien, bon connaisseur de l’actuelle loi sur le travail, précise que le travail de nuit ne commençant qu’à 23 heures, les nocturnes deviennent plus rentables qu’une ouverture sur un dimanche. Il y voit également une manière d’étaler la période où les magasins réalisent leurs plus gros chiffres d’affaires.
§Des exceptions qui durentPour le compte de l’Association suisse Eglise et Monde du Travail, Jean-Pierre Thévenaz reste particulièrement attentif aux conséquences à long terme des nombreuses dérogations autorisées par l’actuelle loi sur le travail. À titre d’exemple, il cite les magasins dans les gares, lieux déclarés exceptionnels qui peuvent s’autoriser tout au long de l’année des ouvertures le dimanche. " C’est un effet plus grave qu’une ouverture liée à Noël, car on rompt tout au long de l’année un rythme social et familial " précise le théologien. Responsable du service solidarités de l’Eglise réformée vaudoise dans la région de Vevey - Montreux, il se déclare également inquiet du fait que des formes récurrentes de travail sur appel subsistent, même si ce dernier demeure illégal.
§Fêter sans shopping est devenu impossibleÀ Monthey, le pasteur Philippe Genton avoue " qu’il y a tellement de professions comme dans les hôpitaux où le dimanche est un jour de travail tout au long de l’année qu’une ouverture dominicale avant Noël n’est pas préoccupante ". Ce qui l’est davantage à ses yeux, c’est le fait qu’à la veille des Fêtes il devienne impossible de s’occuper sans faire du shopping. " L’achat se confond avec la Fête elle-même, acheter est devenu festif" confie le pasteur qui se dit attiré par une célébration de Noël où un cortège aux flambeaux deviendrait une alternative aux lumières commerciales.
Pour Jean-Pierre Thévenaz, membre du comité de l’Association suisse Eglise et Monde du Travail, la priorité donnée aux nocturnes n’a rien d’étonnant. Le théologien, bon connaisseur de l’actuelle loi sur le travail, précise que le travail de nuit ne commençant qu’à 23 heures, les nocturnes deviennent plus rentables qu’une ouverture sur un dimanche. Il y voit également une manière d’étaler la période où les magasins réalisent leurs plus gros chiffres d’affaires.
§Des exceptions qui durentPour le compte de l’Association suisse Eglise et Monde du Travail, Jean-Pierre Thévenaz reste particulièrement attentif aux conséquences à long terme des nombreuses dérogations autorisées par l’actuelle loi sur le travail. À titre d’exemple, il cite les magasins dans les gares, lieux déclarés exceptionnels qui peuvent s’autoriser tout au long de l’année des ouvertures le dimanche. " C’est un effet plus grave qu’une ouverture liée à Noël, car on rompt tout au long de l’année un rythme social et familial " précise le théologien. Responsable du service solidarités de l’Eglise réformée vaudoise dans la région de Vevey - Montreux, il se déclare également inquiet du fait que des formes récurrentes de travail sur appel subsistent, même si ce dernier demeure illégal.
§Fêter sans shopping est devenu impossibleÀ Monthey, le pasteur Philippe Genton avoue " qu’il y a tellement de professions comme dans les hôpitaux où le dimanche est un jour de travail tout au long de l’année qu’une ouverture dominicale avant Noël n’est pas préoccupante ". Ce qui l’est davantage à ses yeux, c’est le fait qu’à la veille des Fêtes il devienne impossible de s’occuper sans faire du shopping. " L’achat se confond avec la Fête elle-même, acheter est devenu festif" confie le pasteur qui se dit attiré par une célébration de Noël où un cortège aux flambeaux deviendrait une alternative aux lumières commerciales.