Vaud : « Le Requérant », journal pour les sans voix
28 décembre 2001
Sortie ces jours-ci dans le canton de Vaud du « Requérant », le journal dont se sont dotés les demandeurs d’asile pour faire entendre leur voix, briser les clichés qui leur collent à la peau et se faire connaître
Tiré à 1000 exemplaires, il a pour mission de rappeler que derrière chaque demandeur d’asile, il y a un être humain qui attend dans l’angoisse d’être fixé sur son sort. Il a aussi pour but de servir de lien entre tous les requérants et de les informer sur la trajectoire administrative compliquée, parfois kafkaïenne, qu’ils doivent suivre. A l’instigation de la Fondation vaudoise pour l’accueil des requérants d’asile (Fareas), une rédaction formée de 6 personnes, dont 3 journalistes professionnels, vient de sortir le numéro zéro d’un bulletin tiré à 1000 exemplaires. Son rédacteur en chef, Okita Lussamaki, 41 ans, ancien directeur d’un quotidien de la République démocratique du Congo, relève le paradoxe dans lequel se trouve le requérant d’asile: « Quand une personne persécutée dans son pays arrive en Suisse, elle a besoin de se sentir protégée. Or on constate malheureusement que la Suisse cherche, par une loi sur l’asile très restrictive,à se protéger de ce requérant qui a besoin de protection. »
§6 rédacteurs d'origine différenteL’équipe rédactionnelle - formée d’Ida la Georgienne, Abdul l’Afghan, Rita la Rwandaise, Roza la Macédonienne, Biljana la Croate et Okita de la République démocratique du Congo - tient à présenter la réalité de l’asile telle que la vivent les requérants, confrontés à une précarité difficile à vivre sur le long terme, et veut casser quelques clichés. « Nous ne sommes pas, comme une partie de la population tend à le croire, des profiteurs ! ». Et Okita Lussamaki de rappeler que dès qu’un requérant y est autorisé, c’est-à-dire 3 mois après son arrivée dans un centre d’hébergement, il cherche du travail. Il y a de plus en plus de requérants autonomes qui sont établis ici depuis plusieurs années, qui ont reconstruit leur vie, qui se sentent comme faisant partie de leur pays d’accueil, qui l’enrichissent de leur culture et de leurs forces vives. Mais dont la demande d’asile est toujours en suspens.
Laurent Amy, conseiller juridique au sein du Service d’aide juridique aux Exilés depuis 1998 rappelle au cours d’une interview que l’article 3 de la loi sur l’asile se base sur la définition qui est donnée dans la Convention de Genève de 1951 et que très peu de réfugiés correspondent à cette définition. Le statut octroyé à beaucoup de requérants venus dans les années 90 n’a pas été celui de réfugiés mais d’admis provisoires, qui sont considérés comme des réfugiés de la violence auxquels on a offert une protection provisoire. Le revers de cette politique est que lorsque les gens sont déboutés après 4 ou 5 ans en Suisse, ils disparaissent dans la nature et viennent grossir le nombre de clandestins.
Le journal, gratuit dans un premier temps, paraîtra tous les deux mois et est actuellement distribué à tous les gens concernés par les questions des requérants d’asile, travailleurs et demandeurs d’asile.
§Le Requérant, Fareas, rue du Bugnon 42 , 1020 Renens, tél : 021/63777.57.00, e-mail : le_requerant@hotmail.com
§6 rédacteurs d'origine différenteL’équipe rédactionnelle - formée d’Ida la Georgienne, Abdul l’Afghan, Rita la Rwandaise, Roza la Macédonienne, Biljana la Croate et Okita de la République démocratique du Congo - tient à présenter la réalité de l’asile telle que la vivent les requérants, confrontés à une précarité difficile à vivre sur le long terme, et veut casser quelques clichés. « Nous ne sommes pas, comme une partie de la population tend à le croire, des profiteurs ! ». Et Okita Lussamaki de rappeler que dès qu’un requérant y est autorisé, c’est-à-dire 3 mois après son arrivée dans un centre d’hébergement, il cherche du travail. Il y a de plus en plus de requérants autonomes qui sont établis ici depuis plusieurs années, qui ont reconstruit leur vie, qui se sentent comme faisant partie de leur pays d’accueil, qui l’enrichissent de leur culture et de leurs forces vives. Mais dont la demande d’asile est toujours en suspens.
Laurent Amy, conseiller juridique au sein du Service d’aide juridique aux Exilés depuis 1998 rappelle au cours d’une interview que l’article 3 de la loi sur l’asile se base sur la définition qui est donnée dans la Convention de Genève de 1951 et que très peu de réfugiés correspondent à cette définition. Le statut octroyé à beaucoup de requérants venus dans les années 90 n’a pas été celui de réfugiés mais d’admis provisoires, qui sont considérés comme des réfugiés de la violence auxquels on a offert une protection provisoire. Le revers de cette politique est que lorsque les gens sont déboutés après 4 ou 5 ans en Suisse, ils disparaissent dans la nature et viennent grossir le nombre de clandestins.
Le journal, gratuit dans un premier temps, paraîtra tous les deux mois et est actuellement distribué à tous les gens concernés par les questions des requérants d’asile, travailleurs et demandeurs d’asile.
§Le Requérant, Fareas, rue du Bugnon 42 , 1020 Renens, tél : 021/63777.57.00, e-mail : le_requerant@hotmail.com