Réactions mitigées à Genève
14 février 2002
Les ministres du bout du lac ne cachent pas leur embarras
« C’est très délicat. Je souhaite une Eglise à disposition de chacun. Mais il faut pour cela que les protestants genevois soutiennent leur communauté. Comme ce n’est pas suffisamment le cas, la question de considérer ces actes comme une prestation à rémunérer mérite d’être posée. Mais uniquement pour les personnes qui ne s’acquittent jamais de leur contribution ecclésiastique », réagit à chaud Jean Fillet, en charge de la formation d’adultes dans la région Arve et Lac. Il souligne la tension qu’il éprouve entre une volonté d’accueil et les réalités économiques d’une Eglise réformée qui n’est plus un service public.
Pour Emmanuel Fuchs, pasteur au sein de l’importante paroisse de Chêne, l’idée ressemble à une fausse bonne solution. Il préfère expliquer que tarifer : « Il vaut mieux profiter de ces rencontres pour sensibiliser les gens au fonctionnement de l’institution, parce que je crois qu’il y a beaucoup de méconnaissance à ce sujet. Financièrement, il ne semble pas que ça changerait fondamentalement les choses. Et cela crisperait nos donateurs réguliers. »
Professeur de théologie à l’Université, Pierre-Yves Brandt n’entre même pas en matière. « C’est tout à fait contraire au message que nous voulons transmettre. On naît comme on peut, plus ou moins désiré. De la même manière, on entre avec son parcours de vie dans une Eglise. Demande-t-on des comptes à nos enfants ? A la limite, je pense que ceux qui croient doivent payer pour que les autres puissent avoir une chance de s’ouvrir à la parole des Evangiles. »
Pour Emmanuel Fuchs, pasteur au sein de l’importante paroisse de Chêne, l’idée ressemble à une fausse bonne solution. Il préfère expliquer que tarifer : « Il vaut mieux profiter de ces rencontres pour sensibiliser les gens au fonctionnement de l’institution, parce que je crois qu’il y a beaucoup de méconnaissance à ce sujet. Financièrement, il ne semble pas que ça changerait fondamentalement les choses. Et cela crisperait nos donateurs réguliers. »
Professeur de théologie à l’Université, Pierre-Yves Brandt n’entre même pas en matière. « C’est tout à fait contraire au message que nous voulons transmettre. On naît comme on peut, plus ou moins désiré. De la même manière, on entre avec son parcours de vie dans une Eglise. Demande-t-on des comptes à nos enfants ? A la limite, je pense que ceux qui croient doivent payer pour que les autres puissent avoir une chance de s’ouvrir à la parole des Evangiles. »