Alphalive est arrivé ici comme ailleurs. « Nous connaissions cette formule, nous en avons parlé au conseil de paroisse qui a accepté de tenter l’expérience », expliquent Sylviane Delacrétaz et Geneviève Spring. Selon la demande des deux organisatrices, les ministres sont présents lors de certaines soirées, et ce sont eux qui assurent l’enseignement du week-end.

La plupart des vingt-cinq participants appartiennent à la paroisse, où ils viennent plus ou moins fréquemment. Mais pour Jean-Philippe, ces cours constituent un retour à la foi. « Après une éducation catholique, j’ai totalement éliminé Dieu de ma vie. Mon divorce a été l’occasion de faire le point ; puis j’ai rencontré ma compagne actuelle, qui est croyante. Je me suis alors aperçu que j’avais un problème avec l’institution, pas avec Dieu. Elle m’a parlé d’Alphalive et nous nous sommes inscrits ensemble. » Jean-Philippe apprécie le côté social et convivial de ces soirées qui offrent « la possibilité de poser des questions dans un cadre très ouvert. »

Laurent, lui, est un habitué du centre œcuménique de Cugy depuis plusieurs années. Il s’est d’abord dit que ce n’était pas pour lui, puis a ressenti le besoin de reparler de notions fondamentales. « On croit détenir des vérités, cultiver des certitudes. Ces semaines me permettent de m’y confronter et de me remettre en question. »

Venus avec des motivations différentes selon leur parcours, tous s’avouent enchantés de l’expérience et de ces moments qui offrent une respiration et durant lesquelles pour Isabelle comme pour d’autres « sortent parfois des choses très fortes ».