Ainsi, « Le refus du triple 6 va au-delà de la superstition basique qui consiste à craindre de croiser un chat noir ou de briser une chaîne de lettres. Le 666 est fortement connoté pour les chrétiens. Certaines personnes refusent des codes chiffrés qui contiennent le 666 car dans la Bible, il est écrit que la bête imposera à tous sa marque sur le front ou sur la main droite et que « nul ne pourra acheter ou vendre, s'il ne porte la marque, le nom de la bête ou le chiffre de son nom. (...) et son chiffre est le six cent soixante-six » (Ap 13, 17-18).

Le « nombre du diable », signature de l’Antéchrist, a fait florès en littérature comme au cinéma. Depuis les premiers riffs de rock’n’roll, certains chercheurs se plaisent même à dénicher sa présence au détour de certaines strophes ou dans le nom de certains groupes - Le trio peinturluré de Kiss devient ainsi « Knights in Satan’s Service », alors qu’à partir d’une base alphanumérique du type A=6, B=12, C=16, etc, les funestes chiffres apparaissent derrière le nom de Noir Désir. A l’inverse, les fameux versets de Led Zeppelin (Stairway to Heaven) ont fait des petits et une bonne partie de la scène hard rock ou métal use et abuse avec plus ou moins de sérieux des références sataniques.