C’est à un exercice difficile que le Conseil synodal (exécutif) de l’Église réformée évangélique du canton du Valais (EREV) était confronté samedi 5 mai devant le synode (organe délibérant) réuni à Evionnaz. Dans la même session, il a présenté des comptes 2017 réjouissants et malgré cela, il a demandé aux représentants des paroisses d’accepter une augmentation de leur effort en faveur des organes cantonaux de l’Église.

Les comptes de l’an passé présentent, en effet, un bénéfice de près de 39’000 fr. alors qu’un excédant de charges de 15’000 fr. figurait au budget. «Ce résultat est unique, l’on n’aura pas cela chaque année», a prévenu le conseiller synodal Jean-Luc Borel, trésorier. Un legs, des montants rétrocédés par une administration, des projets repoussés, la générosité des paroissiens, mais aussi l’absence d’imprévu tout au long de l’année ont contribué à ce résultat excellent.

Mais Jean-Luc Borel a insisté sur le fait que l’EREV a vécu plusieurs années dans une situation de déficit structurel et que seule la poursuite de l’augmentation progressive sur 3 ans des contributions paroissiales pour passer de 60’000 à 80’000 fr. permettrait de sortir de cette situation. «Début 2017, le capital de l’EREV est passé en dessous de 60’000 pour un budget de 450’000», a rappelé le trésorier. «Avoir un capital inférieur à 20% d’un exercice nous met dans une situation dangereuse», a-t-il prévenu.

Au final, c’est à l’unanimité que le synode a confirmé l’augmentation de la participation des paroisses, dont il avait voté le principe il y a deux ans. «Je n’avais pas de dividendes à vous proposer pour les 39’000 fr. de bénéfices, je me suis dit que vous alliez tout de même en prendre un au moment de décider de la contribution des paroisses. Vous ne l’avez pas fait, je vous en remercie», a conclut le trésorier.

Il s’agissait pour le synode de la première session de la législature 2018-2022. Le président Pierre-François Fauquex et le vice-président Xavier Berthouzoz ont été réélus. Les travaux de révision des statuts se sont poursuivis avec une toute nouvelle présentation des textes, inspirée de la mise en page employée par l’Église évangélique réformée du canton de Fribourg qui met en vis-à-vis les versions française et allemande des textes.