L'Institut oecuménique de Bossey (IOB) et l'Université de Genève planchaient sur une reconnaissance des diplômes depuis 2000, fait savoir l'IOB dans un communiqué. But des tractations: trouver une solution au nombre croissant d'étudiants, en particulier des pays du Sud, qui arrivent à Bossey en provenance d'écoles non-accréditées sur le plan académique. Et, du coup, permettre aux théologiens de rentrer dans leur pays avec, en poche, un certificat de niveau universitaire sanctionnant leur parcours à l'institut.

Le résultat est là: deux nouveaux certificats de formation continue seront pleinement reconnus par l'université du bout du lac. D'une part un certificat complémentaire en études oecuméniques et, d'autre part, un Certificate of Advanced Studies (CAS) en études œcuméniques. Quant aux titres déjà délivrés par l'Université de Genève, ils restent en place. Il s'agit du Master en théologie œcuménique, du Master of Advanced Studies (MAS) en études œcuméniques et du doctorat en théologie.

Fondé dans le but de former les futurs leaders du mouvement œcuménique, l'institut, tout juste situé du côté vaudois de la frontière, travaille en partenariat avec l'Université de Genève depuis 1952, via sa Faculté de théologie protestante. Ces dernières années, les étudiants de Bossey pouvaient par exemple engranger les fameux crédits universitaires liés au système européen de reconnaissance des diplômes dit de Bologne.

Toutefois, ceux d'entre eux inscrits au programme court de 20 semaines ne recevaient qu'un certificat de l'IOB. Un sésame précieux au sein des Eglises et du mouvement oecuménique, mais sans valeur académique.