Trente enfants incarnent la Nativité à l'écran
« Marie et Joseph sont en route vers Bethléem. Soudain quelque chose d’inattendu se passe, ils se retrouvent projetés dans un autre espace-temps… » Et parachutés en pleine ville de Neuchâtel au XXIe siècle, sous l'oeil des caméras de l'équipe de donnersens.org. D'une durée de 9 minutes, le film Drôle de Noël tire sa valeur du jeu des enfants qui incarnent la Nativité. Et colle avec le but que s'est fixé la jeune association : « Illustrer la riche tradition chrétienne de manière renouvelée. »
A l'origine de cette association sans but lucratif, l'ingénieur en télécommunications Philippe Kiener. « Nous voulons [avec ces vidéos] retrouver le sens de textes bibliques parfois usés, aller au-delà d'une lecture rapide », explique l'enseignant du Nord Vaudois. Producteur par passion plutôt que par métier, l'homme s'est entouré d'une petite équipe motivée. Pour Drôle de Noël, ce fut notamment Yves Gertsch. Ce réalisateur pour la TV régionale neuchâteloise Canal alpha s'est occupé du montage, de la logistique et du recrutement des comédiens en herbe, la plupart issus des rangs de l'Eglise évangélique libre de La Rochette (NE).
Etincelle, fraîcheur, pertinence... oecuméniquesDans la bouche de Philippe Kiener, les mots étincelle, fraîcheur, pertinence. Le résultat colle. Mais quid du financement ? Pour Drôle de Noël, l'Eglise de La Rochette a avancé 1000 francs. La Société de Bible a pour sa part mis la main au porte-monnaie pour un court-métrage tourné à Pentecôte et pour un clip sur le cantique de Marie, en lien avec l'Eglise réformée vaudoise (lire ci-dessous). Suffisant pour couvrir la totalité des frais, estimés entre 5000 et 10 000 francs par production ? « Non, répond Yves Gertsch. Mais nous travaillons aujourd'hui bénévolement. » Peut-être plus pour longtemps.
Car si la nébuleuse fonctionne aujourd'hui sans soutien institutionnel, elle cultive « une forme ouverte et progressiste de l'expression de la foi chrétienne », selon sa cheville ouvrière. Et donc oecuménique. Pour preuve, la diversité de provenance de ses « conseillers théologiques » pour ses réalisations : Christian Vez, pasteur réformé et aumônier à l'EPFL, Pascal Berney, aumônier catholique et Christian Mairhofer, pasteur évangélique. Les courts-métrages réalisés en 2010 et 2011 auraient d'ailleurs beaucoup circulé dans le milieux catholiques francophones. Entre autres.
De quoi assurer le buzz et une forme de pérennité pour l'association ? Trop tôt pour le dire. Pour l'heure, elle surfe sur la vague déclenchée par les Rebelles de Noël, également sortis du chapeau de Philippe Kiener. Depuis 2009, l'équipe vise entre autres à dépenser moins à l'occasion de la fête. Cette année, les Rebelles ne proposent que... des recettes de Noël. Mais laissent la place à quatre courts-métrages sur le sens de la fête avec le musicien et enseignant Raphaël Noir. Entre poésie et méditation, signés donnersens.org, ils étaient à ouvrir comme autant de portes du calendrier de l'Avent qui prend fin.
Acheter une part du Magnificat
L'idée est originale. En partenariat avec l'Eglise réformée vaudoise (EERV), un film redonne vie au célèbre chant de Marie. Réalisé à l’aide de la méthode du « stop motion », il fait se succéder des images photographiques, qui créent un film dynamique, un peu à la manière d’un dessin animé. L'écrivain Anouk Juriens a collaboré avec Christian Vez pour les textes.
Mais visionner ce film, précise l'EERV dans un communiqué, c’est aussi avoir la possibilité de soutenir Terre Nouvelle et les œuvres d’entraide qu’elle représente – DM-échange et mission, EPER et PPP – en faisant l’acquisition exclusive d’une image du clip, par téléchargement. Mille clichés composent l’animation. En faisant un don, vous devenez l’unique propriétaire de la photo de votre choix, qui ne peut ensuite plus être acquise par quelqu’un d’autre. Pour en voir davantage, cliquez ici.Pour voir les vidéos
Les vidéos de donnersens.org peuvent être visionnées sur le site de l'association.
S. R.