« Bien sûr, il n'est pas acceptable de tuer et nous condamnons ces agissements; ils sont interdits et vont à l'encontre de toutes les valeurs. C'est pourquoi on ne saurait les défendre ni les cautionner », a déclaré Ekmeleddin İhsanoğlu, 69 ans, à l'occasion d'une conférence de presse. « La valeur la plus précieuse est celle de la vie humaine », a-t-il ajouté.

Plus d’une trentaine de personnes, dont quatre militaires américains, auraient trouvé la mort ces derniers jours en Afghanistan, malgré les excuses du président des Etats-Unis Barack Obama. Le 22 février, M. İhsanoğlu a également condamné les agissements des militaires qui ont brûlé des exemplaires du Coran sur une base de Bagram, les qualifiant d’« actes d’incitation à la haine ». Dans la foulée, il a appelé les autorités à prendre des mesures contre les auteurs de ces agissements.

u sujet de la brutale répression exercée en Syrie par le régime de Bachar el-Assad et des signes qui semblent indiquer que les hostilités pourraient évoluer en conflit sectaire, M. İhsanoğlu, qui est d’origine turque, a déclaré: « C’est là la dernière chose que nous souhaitons voir en Syrie, dans le monde musulman et où que ce soit dans le monde. »

Le secrétaire général de l’OCI a indiqué que, d’après les échanges qu’il a eus avec divers groupes de Syrie, il estime que ceux-ci « ne veulent pas sombrer dans la violence sectaire […] Ils souhaitent tous l’éviter. »

Concernant les pressions croissantes exercées sur l’Iran en faveur de la libération d’un pasteur chrétien, Youcef Nadarkhani, condamné à mort pour apostasie, c’est-à-dire le renoncement à une religion, le secrétaire général de l’OCI a déclaré: « J’ai fait tout mon possible auprès des autorités iraniennes et j’espère que cela ne se produira pas. » Selon certaines sources, l’exécution du pasteur serait néanmoins imminente.

L’OCI, dont le siège est à Djeddah (Arabie Saoudite), a été fondée en 1970. Elle se veut le porte-parole du monde musulman et la représentante de ses intérêts. (401 mots-ENI-12-F-0030-JMP)