Le sommet Rio+20 doit intégrer des principes éthiques, affirment des experts

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Le sommet Rio+20 doit intégrer des principes éthiques, affirment des experts

22 mars 2012
Genève, le 22 mars (ENInews/John Zarocostas) – L’actuel avant-projet de déclaration finale pour le sommet Rio+20, qui se tient cette année, est fragile et nécessite d’être consolidé, ont affirmé des experts. Le texte final devrait selon eux intégrer des principes éthiques mettant en exergue un attachement réaffirmé aux principes d’équité et de responsabilisation, ainsi qu’aux normes universelles en matière de droits de la personne.

«La conférence devrait mettre en avant les mécanismes des droits de la personne en tant qu’instruments permettant de rendre les gouvernements et le secteur privé comptables de leurs actes», a déclaré Guillermo Kerber, responsable de programme à la Commission des 
Églises pour les affaires internationales du Conseil œcuménique des Églises (COE), lors d’un forum à Genève le 16 mars.



La conférence aura lieu à Rio de Janeiro du 20 au 22 juin, vingt ans après le Sommet de la Terre de 1992, qui a marqué un tournant dans l’histoire de l’écologie en plaçant les préoccupations environnementales au cœur de l’ordre du jour mondial. La conférence Rio+20 mettra cette année l’accent sur l’économie verte et le cadre institutionnel du développement durable.

Accorder une place adéquate aux droits de la personne


L’idée maîtresse du forum de Genève, auquel ont participé des organisations de la société civile, des représentants de l’ONU et des diplomates, était d’envoyer un signal fort aux négociateurs avant le nouveau cycle de négociations entamé à New York le 19 mars. Les participants au forum espèrent ainsi faire en sorte que l’avant-projet actuel accorde une place adéquate aux droits de la personne.



Le COE et la Fédération luthérienne mondiale ont soumis au document de synthèse pour la conférence Rio+20 une contribution commune présentant une perspective éthique œcuménique, a indiqué Guillermo Kerber. Selon lui, la justice doit être au cœur de ce qu’on appelle «l’économie verte».



De même, selon un document du Centre pour le droit international et environnemental (CIEL), il existe un «risque concret» que le thème de l’économie verte éclipse les autres aspects du développement durable à la conférence de Rio. Le CIEL affirme que ce scénario peut être évité si la conférence Rio+20 reconnaît davantage la corrélation entre droits de la personne, environnement et développement durable.

Par ailleurs, dans une lettre ouverte adressée aux gouvernements de la planète le 19 mars, un groupe de 22 experts indépendants des droits de la personne des Nations Unies a appelé les États à intégrer dans les objectifs de la conférence Rio+20 les normes et valeurs internationales universellement convenues, assorties de mécanismes obligeant les États à rendre des comptes. (421 mots-ENI-12-F-0042-JMP)