Le Conseil oecuménique des Eglises condamne les massacres en Syrie

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Le Conseil oecuménique des Eglises condamne les massacres en Syrie

1 juin 2012
Genève, le 1er juin (ENInews\John Zarocostas) – Le Conseil œcuménique des Eglises (COE) se joint au concert de protestations de la communauté internationale. Il fait suite au massacre d'au moins 108 personnes, dont 49 enfants, le 25 mai en Syrie. Les faits se sont déroulés dans les villages de Taldaou et Kall Laha, dans la région de Houla.

« Je tiens à exprimer ma profonde peine suite au massacre d'innocents, et notamment d'enfants », a déclaré dans un communiqué le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du COE. « Nous, les Eglises, ne pouvons que condamner cet acte inhumain et manifester notre sentiment de solidarité à l'égard des familles des victimes qui pleurent la perte d'êtres chers. »

Le pasteur Tveit a en outre appelé « la communauté internationale à apporter un soutien sans faille aux efforts menés par les Nations Unies pour instaurer la paix et mettre fin au cycle de la violence. » Les communautés chrétiennes, qui constituent environ 5% de la population syrienne, ont réussi jusqu'à présent à se tenir en retrait du conflit.

Milices shabiha soupçonnées

Selon des témoins et des survivants, les victimes de Taldaou ont été exécutées sommairement lors de deux incidents distincts. Pour la population locale, ces agissements sont à imputer aux milices shabiha, qui, selon Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, pourraient avoir agi avec l'appui des forces gouvernementales.

Le massacre a par ailleurs ravivé les craintes que la crise, qui dure depuis quinze mois, ne se transforme en un conflit sectaire généralisé qui risquerait de se propager à des pays voisins comme le Liban, a indiqué un diplomate de haut rang de l'ONU qui a souhaité s'exprimer sous couvert d'anonymat.

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Kofi Annan, a rencontré le président syrien Bachar el-Assad à Damas le 29 mai. Il a déclaré aux médias qu'il avait transmis « en termes francs la profonde préoccupation de la communauté internationale concernant les violences en Syrie et en particulier les terribles événements de Houla ».

Le pasteur Tveit a indiqué que « le COE a appelé de toute urgence l'armée et les autres agences gouvernementales de sécurité en Syrie à cesser de recourir à la force sans discernement et à garantir le droit des citoyens à se réunir et s'exprimer librement. Le gouvernement de la Syrie a pour obligation, à l'instar de tous les gouvernements, de protéger ses propres citoyens et de protéger leurs libertés et droits fondamentaux. » (419 mots-ENI-12-F-0078-JMP)