Le COE mise sur son parc immobilier genevois pour assurer son avenir financier

légende / crédit photo
i
[pas de légende]

Le COE mise sur son parc immobilier genevois pour assurer son avenir financier

12 juin 2012
La stratégie immobilière du Conseil oecuménique des Eglises (COE) se précise. Au sortir d'une grave crise qui a touché sa caisse de pension, la faîtière prend les devants. Son centre du Grand-Saconnex (GE) sera petit à petit dépoussiéré, histoire de mieux le rentabiliser. (© Photo: Peter Williams)

Le COE a signé un contrat avec l'entreprise de construction Implenia. Le partenariat concerne le site genevois où la faîtière d'Eglises possède son centre mondial depuis 1964. D’une superficie de 34 000 mètres carrés, il sera réaménagé en plusieurs phases au cours des cinq à dix années à venir, indique le COE dans un communiqué. De nouveaux bâtiments pourraient sortir de terre, mais pas avant 2016.

Cette annonce intervient après le sauvetage de la caisse de pension du COE, annoncée fin avril. Une cotisation extraordinaire de 24 millions de francs avait alors été versée par le COE pour couvrir le déficit. A son origine, un prêt accordé par la Banque Coop Suisse. « Maintenant qu’une solution à la question des retraites est en place, la direction est prête à tourner son attention vers les chances financières qu’offrent les biens immobiliers dont le Conseil est propriétaire dans la région de Genève », expliquait alors le directeur, le pasteur Tveit.

Un tiers des locaux loué commercialement

On est donc loin du scénario catastrophe que certains prédisaient. Le COE assure plutôt sa place au sein de la Genève internationale. Ce n'est pas le cas de toutes les faîtières d'Eglises qui en sont membres. La Communauté mondiale d'Eglises réformées (CMER) a par exemple récemment annoncé son intention de quitter la cité de Calvin, direction Hanovre murmure-t-on, pour raisons financières. Du coup, le COE pourrait à l'avenir louer des bureaux à « d'autres organisations, oecuméniques ou non, de préférence non-gouvernementales », précise le porte-parole, Mark Beach. Aujourd'hui, un tiers des locaux est loué commercialement. Ils rapportent 1,5 mio par an.

Dans l'immédiat, aucun coup de pioche ne sera donné avant l'évaluation technique des bâtiments existants. « C'est seulement après l'expertise que l'on pourra chiffrer le coût des rénovations et, donc, intégrer dans le projet des immeubles entièrement ou partiellement rénovés », note Mark Beach. Un concours d’architecture suivra. Son lauréat devrait être connu vers la mi-2013. Côté coûts, il est trop tôt pour articuler des chiffres, explique la responsable financière, Elaine Dykes.

Les bâtiments auront une surface utile de 50 000 à 60 000 mètres carrés. Les deux partenaires entendent préserver le caractère naturel du site en optant pour des bâtiments d’une « grande qualité environnementale ». Ils réaliseront aussi des espaces verts et des promenades, dans l’esprit du plan directeur de quartier « Jardin des Nations » de la ville de Genève. (comm./sr)