Catherine Vittoz a travaillé au Service protestant de la Radio Suisse Romande jusqu'en 1989, pendant des années charnières. Celle d'un oecuménisme en plein essor, avec le magazine Sur la Terre comme au Ciel, auquel elle a apporté son allant, sa voix chaleureuse, sa connaissance du vaste monde et des milieux ecclésiastiques, alliée à une grande ouverture d'esprit. (Photo@dr)

Son expérience de missionnaire au Ladakh (Tibet) et au Cameroun avec son mari pasteur, expérience qu'elle aimait à évoquer sans triomphalisme ni colonialisme d'aucune sorte, lui a ouvert des perspectives interreligieuses, bien avant que celles-ci ne rejoignent l'intérêt du grand public.

Après le tragique décès de son mari et de son beau-fils dans un accident de montagne, elle a su rebondir, comme on dit aujourd'hui. Par sa volonté, ses enracinements tant spirituels qu'existentiels, elle s'est imposée professionnellement dans un monde qui était alors, au moins pour les protestants travaillant aux émissions religieuses de la RSR, exclusivement pastoral et masculin.

Diacre de l'Eglise évangélique réformée vaudoise exerçant une activité journalistique, ses pas ont croisé d'autres femmes de caractères et de compétence qui ont marqué la maison de la Sallaz. On pense à Marie-Claude Leburgue pour qui elle a animé, avec d'autres, les belles soirées de Dimanche la vie.

Au micro il faut s'imposer par sa présence, trouver une crédibilité par sa posture journalistique. Catherine Vittoz a réussi l'une et l'autre, sans esprit de compétition, simplement au nom d'un service à la communauté qu'elle a tracé avec décision, le regard animé d'une flamme que ses collègues et de nombreux auditeurs et auditrices n'oublieront pas.