Meles Zenawi est décédé le 20 août à Bruxelles des suites d'une longue maladie. Il était arrivé au pouvoir en 1991 et était devenu Premier ministre en 1995. Pour le pasteur Wakseyoum Idosa, président de l'Eglise évangélique éthiopienne, ce décès a plongé le pays tout entier et le continent africain dans une profonde détresse.

Malgré les critiques qui étaient formulées à son encontre concernant les droits de la personne et le pluralisme politique, Meles Zenawi peut se targuer d'avoir redressé l'économie du pays et d'avoir ouvert une société longtemps fermée au reste du monde. Il était devenu une personnalité d'envergure sur le plan africain et international, jouant un rôle de médiateur dans le conflit entre le Soudan et le Soudan du Sud. Il s'était par ailleurs efforcé d'apporter la paix en Somalie.

« Le Premier ministre a maintenu les droits des organisations religieuses dans le respect de la Constitution du pays. Il a en outre accueilli favorablement les diverses demandes que les responsables religieux lui ont présentées », a déclaré le pasteur Idosa, dont l'Eglise est membre de la Fédération luthérienne mondiale. « Il soutenait et encourageait le travail des responsables religieux dans le domaine du développement. »



Le pasteur Idosa a ajouté: « Notre pays a perdu un grand chef mais c'est à nous de poursuivre son travail inachevé. Il incombe à chacun de nous, en tant que citoyen, de poursuivre et de mener à bien sa vision et ses projets pour favoriser la paix, l'harmonie et le développement. »

Le 23 août, les Ethiopiens ont par ailleurs célébré les funérailles de l'abuna Paulos, patriarche de l'Eglise orthodoxe Tewahedo d'Ethiopie et président du Conseil œcuménique des Eglises, décédé le 16 août. (371 mots-ENI-12-F-0116-JMP)