Les Eglises d’Amérique latine militent pour la paix au Salvador

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Les Eglises d’Amérique latine militent pour la paix au Salvador

2 octobre 2012
San Salvador, le 2 octobre (ENInews-ALC\Rafael Menjivar Saavedra) – Le Conseil des Eglises d’Amérique latine (CLAI) se réjouit de la trêve en place depuis six mois au Salvador, un des pays les plus violents au monde. Mais cette trêve reste fragile et les conditions de détention dans les prisons sont pointées du doigt.

Lors de sa réunion fin septembre, le CLAI a reconnu l’apport de l’évêque catholique romain Fabio Colindres, aumônier de l’armée, et celui de Raúl Mijango, ancien chef de la guérilla salvadorienne, qui ont joué les médiateurs dans le processus de paix.

Des représentants des Eglises membres du CLAI au Costa Rica, Mexique, Nicaragua, Panama, Honduras, Guatemala et Salvador ont pris part aux réunions avec l’évêque Colindres et Raúl Mijango dans l’église anglicane de Saint-Jean-l’Evangéliste. Ils ont pu en savoir davantage sur les modalités de la trêve, dont le principe pourrait aussi, selon eux, être applicable aux pays de la région qui connaissent un contexte de violence similaire.

Dans une déclaration officielle intitulée « De la violence au dialogue au Salvador », le CLAI met en lumière l’importance cruciale de ce processus de trêve au Salvador. Voilà six mois que le pays est en paix mais les institutions gouvernementales doivent encore s’attaquer à la pauvreté et à l’exclusion, qui contribuent à ce que la violence se perpétue, indique l’Agence de communication d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC). Selon la déclaration du CLAI, « la situation est encore pire dans les prisons, car les conditions de détention y sont inhumaines ».

Un des pays les plus violents au monde

Le Salvador est considéré comme l’un des pays les plus violents au monde. En 1992, un accord de paix avait été signé entre le gouvernement et les guérillas, mettant fin à douze ans de guerre civile ayant coûté la vie à plus de 75 000 personnes. Cependant, la présence des gangs Mara Salvatrucha (MS-13) et Barrio18 au cours des deux dernières décennies au Guatemala, au Honduras et au Salvador constitue une menace pour la vie.

« Nous appelons toutes les Eglises à se joindre à cette initiative et à soutenir de façon originale et courageuse, dans la foi et avec l’aide de Dieu, le processus qui vient d’être entamé. Nous demandons à la communauté internationale de se porter garante de ce processus vital pour les Salvadoriens et pour l’Amérique centrale », a déclaré le CLAI.

La déclaration exprime par ailleurs la solidarité pastorale du CLAI avec les familles qui sont ou ont été victimes de la violence au Salvador, au Guatemala, au Honduras et au Mexique, ajoutant que le Conseil proclamerait une journée de prière pour le processus de paix. (472 mots-ENI-12-F-0135-JMP)