La conférence s'est tenue début juin au Palais des Nations à Genève. Elle a été convoquée par le directeur général de l'ONU à Genève, Kassym-Jomart Tokayev, pour rechercher un «cadre global» ou un paradigme nouveau pour le travail de l'ONU avec ses partenaires dans les domaines de l'économie mondiale, l'écologie, l'éducation, la santé, la sécurité et la gouvernance.

Appelant de ses vœux «une réflexion ouverte, adéquate, critique et constructive sur le rôle de la religion dans notre travail en faveur de la justice et de la paix et dans notre vie ensemble aux niveaux local et mondial», le pasteur Tveit a invité instamment la communauté internationale à s'intéresser plus en profondeur à la religion. «Cette réflexion doit dépasser les débats sur "l'instrumentalisation" de la religion», a-t-il déclaré. «Elle doit être aussi une réflexion critique sur ce que nos religions enseignent et représentent aujourd'hui.»

Évoquant l'ambiguïté de la religion et des traditions religieuses, le pasteur Tveit a souligné qu'on a souvent recours à la religion pour «légitimer l'injustice et la violence.» En fait, a-t-il affirmé, «personne ne reçoit le mandat de faire le mal au nom de la religion.»

Toutefois, le pasteur Tveit a également reconnu la responsabilité suprême de la religion et l'immense potentiel de la foi pour contribuer à l'intérêt commun. «J'ai la conviction, pour l'avoir vu personnellement, que la foi et la pratique de la religion peuvent contribuer à la réconciliation et à la justice économique», a-t-il dit.

Le pasteur Tveit a cité le travail que mène actuellement le COE avec des agences clés des Nations Unies, notamment dans le cadre de projets communs avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le VIH, avec l'Organisation internationale du travail (OIT) sur l'initiative «Un travail décent» et avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) sur la migration et les réfugiés. (JMP)